Vincent qu'on assassine
de Marianne Jaeglé

critiqué par Lolita, le 3 novembre 2024
(Bormes les mimosas - 38 ans)


La note:  étoiles
Derniers éclats d'une vie tourmentée
Auvers-sur-Oise, juillet 1890. Vincent Van Gogh revient du champ où il a peint, gravement blessé, vacillant. Contrairement à la version couramment admise, il n’a pas tenté de se suicider : il a été abattu. Inspiré par les recherches des historiens Steven Naifeh et Gregory White Smith, ce roman explore les deux dernières années de la vie du peintre et soulève des questions troublantes sur sa fin mystérieuse. Qui a voulu sa mort, et pourquoi ? Comment l’histoire d’un suicide a-t-elle perduré pendant plus d’un siècle ?

Dans ce roman historico-fictionnel, l'auteure nous plonge dans les dernières années de Vincent Van Gogh, revisitant avec une touche artistique et poétique les mystères qui entourent sa vie et sa mort. Elle compose, à travers des chapitres empreints de passion et de mélancolie, une sorte de "partition" qui dévoile les instants clés de l'existence tourmentée du peintre. Au fil des pages, l'on s'immisce dans son univers intime, côtoyant de près l'homme derrière le mythe, avec ses moments de fragilité et de génie créatif.

Le récit, s'il parvient à captiver par la richesse de ses descriptions et l'intensité des émotions, m'a laissée une impression mitigée. J'ai aimé la sensibilité apportée à la vie de Van Gogh et l'exploration de son oeuvre, mais le style, parfois lourd et chargé de détails, m'a empêchée de me laisser totalement emportée. En somme, une lecture plaisante, sans plus, qui pourra toucher les passionnées d'histoire et d'art, mais qui manque peut être d'un souffle narratif plus captivant pour véritablement marquer les esprits.