Plus grands que le monde
de Meredith Hall

critiqué par CHALOT, le 3 novembre 2024
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Autant en emporte la vie !
Plus grands que le monde

Doris et Tup se sont rencontrés et aimés.
C'était au début des années 30 dans le Maine, aux Etats Unis d'Amérique.
Le père de Tuc aurait voulu que son fils continue ses études et n'épouse pas le dur métier d'agriculteur qui était le sien et celui de ses ancêtres.
Etait -ce un vrai désir ou une « prière masquée » ?
Quoi qu'il en soit, Tuc et sa jeune femme se sont installés dans cette ferme d'élevage et ont décidé que ce serait leur nid d'amour et leur chemin de vie.
Ah la terre !
Avec détermination, le couple a tout nettoyé, tout arrangé à sa convenance pour que cette ferme où le travail y est difficile mais passionnant devienne leur lieu de vie où eux et leurs enfants trouveront un havre de paix.
De cette union, naissent trois enfants qui très vite participent à la vie et aux travaux de la ferme en communion avec la nature.
Le lecteur découvre la vie rude mais prenante de ces femmes et de ces hommes qui défient les éléments, les accidents pour construire un avenir commun.
Malheureusement, l'aîné des enfants qui vient de fêter ses quatorze ans trouve la mort en manipulant un vieux révolver avec son frère et sa sœur.
C'est une tragédie terrible, abominable qui mène à des fractures et des réactions vives .
Comment continuer à vivre ?
Chacun fait comme il le peut, Doris s'enferme dans son chagrin et Tup continue à faire fonctionner la ferme en allant chercher ailleurs confort et dérivatif impossible.
Quant au frère et à la sœur, ils essayent de survivre.
Le chemin de reconstruction de cette famille est long, difficile mais la vie peut et doit être plus forte
Cette symphonie à plusieurs voix est une histoire dramatique, lumineuse, une ode à la vie, à son sens.
Il y a dans ce premier roman, un petit air ressemblant à Autant en emporte le vent !

Jean-François Chalot