J'avais 12 ans, j'ai pris mon vélo et je suis partie à l'école...
de Sabine Dardenne

critiqué par Alain07, le 31 décembre 2004
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Une des rares survivantes
J’avais 12 ans, j’ai pris mon vélo et je suis partie à l’école. Sur ce chemin, le 28 mai 1996, Sabine Dardenne est enlevée par Marc Dutroux. Sabine Dardenne a attendu huit ans et la fin du procès pour nous raconter ce qu’elle vécu.
Ce témoignage, sur l’affaire la plus monstrueuse que la Belgique ai connu, est exceptionnel. Ce livre est un réquisitoire pour que les victimes soient entendue et que cesse la fascination pour les monstres psychopathes. La critique de ce livre … Il n’y en a pas. A lire en retenant les larmes.
L'horreur de la pédophilie 8 étoiles

Sabine est une combattante. Son caractère que d'autres qualifient de "mauvais caractère " lui a valu d'être vivante et de ne pas perdre pied dans cette effroyable histoire.
On continuera toujours à se demander comment des monstres tels que Marc Dutroux et comparses existent.
Il n'y a pas de place à des circonstances atténuantes en ce qui concerne la pédophilie.
De plus, laisser enfler des polémiques où des personnes du gouvernement seraient impliquées dans cette horreur n'a pas lieu d'être. Il faut croire aux propos de Sabine, c'est elle qui a vécu au plus près cette tragédie.
Une douce pensée pour An, Eefje, Melissa et Julie...
Sabine et Laetitia votre courage n'a d'égal...

Jordanévie - - 49 ans - 25 janvier 2023


Récit d'un enfer 9 étoiles

Le récit émouvant, poignant des 80 jours d’enfer de Sabine Dardenne - et de Laetitia - dans la cache de Dutroux.
Que dire de plus ? à part ceci, par exemple :

- La cache avait été envahie par de minuscules petites bêtes brunes qui volaient un peu et que j’écrasais avec dégoût. J’ai horreur des insectes quels qu’ils soient. J’étais couverte de plaques rouges et je me grattais sans arrêt. Est-ce que c’était psychologique ou est-ce qu’elles m’ont piquée ? je ne sais pas. Au début, je n’en voyais qu’une ou deux de temps en temps. Je les tuais avec ma chaussure. Puis ce fut l’invasion. Je vivais comme une bête, cette fois, j’étais au milieu des bêtes. Il est venu vaporiser ma cache d’insecticide et , pendant deux jours, je n’ai pas pu dormir ou risque d’étouffer.

- Un jour, j’ai réclamé une punaise, ou quelque chose de pointu. J’avais les oreilles percées, mais depuis le 28 mai étant le jour de la piscine au collège, je n’avais pas mis mes boucles d’oreilles. Je ne voulais pas que les trous se rebouchent.

- Je n’ai pas eu moi-même la tentation du suicide. Je n’en avais pas la possibilité de toute façon, mais ce n’est pas mon tempérament, je pense !

- Cette violence faite à ma virginité d’enfant encore impubère et l’obstination de ce monstre répugnant qui n’acceptait même pas de me laisser tranquille, comme il l’avait sournoisement promis, me donnaient l’envie de tuer. Je disais parfois : « Ca suffit ! » Il répondait ou ne répondait pas, et lorsqu’il répondait, c’était : « Mais non, c’est pas grave ! » - « Ben si, c’est grave ! »

Catinus - Liège - 73 ans - 31 juillet 2015


émouvant 4 étoiles

Ce livre de Sabine DARDENNE est écrit avec beaucoup de pudeur et de justesse.
Quel gachis ce fou de DUTROUX a crée autour de lui, quel malheur et quelle abomination il a pu engendré !!! comment autant d'ignominie est elle possible ??? cela dépasse l'entendement ...
L'affaire DUTROUX, tout le monde la connait, mais là, on la vit de l'intérieur de la "cache" et c'est autre chose, on ne pourra jamais vraiment savoir ce qu'ont pu vivre ces enfants dans ce cachot !! que de vies brisées...
Ce livre est poignant, ce qui m'a le plus touchée, c'est le courage, le cran et le sang froid de Sabine plongée au coeur de l'horreur.
J'ai eu encore plus de peine lorsqu'elle évoque ses relations difficiles avec sa famille et notamment sa mère. C'était déjà assez compliqué comme ça pour elle, en plus, j'ai la sensation qu'elle n'a pas un grand soutien famillial...c 'est triste.

Janou - - 48 ans - 14 février 2006