Les institutions politiques sont une chose. Même en démocratie dotée d’une constitution, d’élections citoyennes régulières libres et de pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire séparés elles ne peuvent maintenir la cohésion populaire par elles-mêmes. Il leur faut ces liens cachés à partir desquels l’essai de philosophie politique.de Pierre Rosanvallon fonde la bonne marche de la société dans une démocratie apaisée.
La Grèce classique les a identifiés, le Moyen Âge s’en est inspiré, la Révolution a tenté de les consacrer, dans le but de privilégier l’intérêt général commun. Les facteurs collectifs relevant des institutions invisibles dont il est question ici sont la confiance, l’autorité et la légitimité. Pour en comprendre les concepts, en préciser l’acception il s’avère utile de remonter aux écrits et aux exemples tirés des fils de l’histoire occidentale.
La confiance au-delà de la communauté familiale ou sociale immédiate s’appuie sur le crédit accordé à d’autres entités plus lointaines. Elle possède une valeur morale à laquelle est associée un ensemble de règles et de sanctions. Sans la confiance entre partenaires le développement du commerce n’aurait jamais existé. Après le constat sont venues plusieurs formulations théoriques depuis le début du siècle dernier.
Pareillement l’autorité dont les sens et les fonctions à retenir se sont précisées depuis la république romaine jusqu’aux maîtres, savants et penseurs contemporains participe au socle du bien commun. De même pour subjective que soit la légitimité par rapport à la légalité, la perspective de sa contribution au collectif se dessine dans la valorisation encore une fois de la morale mais aussi dans celle du droit naturel.
Colen8 - - 83 ans - 7 mars 2025 |