Dors ton sommeil de brute
de Carole Martinez

critiqué par CHALOT, le 26 octobre 2024
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
science fiction et conte philosophique
Dors ton sommeil de brute

Eva, jeune médecin décide de quitter Pierre son mari et de s’enfuir en Camargue sans sonner de signe de vie pour préserver sa fille Lucie.
Pierre est violent, il frappe sa fille sans raison apparente et son épouse, ne trouve qu’une précaution, la fuite.
Elle arrive et rencontre un homme solitaire, un géant. Ils font connaissance et ce taiseux va les protéger.
Tout va mal sur la Terre, des phénomènes surnaturels et terrifiants surviennent.
Cela commence un tout petit matin par des cris poussés par tous les enfants de la Planète, plus tard, une autre nuit ce sont ces mêmes enfants qui se jettent dans l’eau….
La peur est partout.
Que faire ?
Eva qui au début ignore tout, finit par se poser des tas de questions d’autant plus que sa fille a aussi un comportement conforme à celui des autres enfants.
Une autre nuit, ce sont les vaches qui n’ont plus de lait.
Comme elles semblent le dire, le meugler : « Nous sommes des milliers, des dizaines de milliers, serrées les unes contre les autres dans des fermes automates à ne plus connaître ni le goût ni le parfum de l’herbe. »
Certains fermiers décident d’en revenir à l’élevage d’autrefois, naturel et leurs bêtes donnent du lait ! »
Voici beaucoup de punitions qui frappent les hommes, ces punitions viennent du rêve des enfants. S’agit-il du retour des sept plaies d’Egypte et de la fin du monde ?
Lucie qui sent que sa fille est menacée décide de la défendre coûte que coûte et de l’accompagner dans ses rêves.
Ce livre ressemble à un conte philosophique qui s’inscrit dans nos craintes devant les périls qui sont devant nous : les désordres climatiques ne sont que quelques désordres parmi beaucoup d’autres.

Jean François Chalot