Le jaguar aux yeux d'or
de Marc Cantin, Isabel

critiqué par Bernard2, le 14 octobre 2024
(DAX - 75 ans)


La note: étoiles
Bien mal acquis...
Lu dans le cadre du Prix Chronos de Littérature, favorisant les rencontres intergénérationnelles autour de la lecture. Public ciblé : les classes de 6ème/5ème.
Dans la Cordillère des Andes (au nord de l'Amérique du sud), Majina, 11 ans, va en forêt cueillir des fruits pour aider sa famille à survivre. Un commerçant les lui achète pour un prix dérisoire.
Et un jour, elle aperçoit un animal qui pourrait fournir de la viande à manger, luxe suprême. Elle le tue à l'aide de sa sarbacane, mais un jaguar plus rapide qu'elle lui dérobe sa proie. Majina le poursuit, pensant que le jaguar va se fatiguer. Peine perdue.
En suivant le jaguar sur un terrain inconnu, elle tombe sur un filon d'or. Elle en rapporte quelques pépites pour les vendre, se faisant aider en cela par le curé du village. Mais elle garde secret l'endroit de sa découverte.
Majina projette déjà tout ce qu'il sera possible de faire pour le bien du village. Mais l'existence de ce filon d'or suscite bien des convoitises, et notamment celle d'anciens guérilleros, qui entendent récupérer ce pactole.
Qu'on se rassure, il y a les gentils et les méchants, et bien sûr les méchants seront éliminés.
Au-delà de ces aventures exotiques, il y a une leçon de morale, montrant que la valeur travail est bien supérieure à la cupidité et le rêve d'une fortune facile obtenue avec le moindre effort. À la fin du livre, on trouve cette belle maxime :
" Rien n'a plus de valeur...... ne doit jamais remplacer la transmission de nos savoirs pour que nos enfants en profitent à leur tour. Si l'or prétend nous délivrer de nos efforts, de la douleur, des fatigues et nous apporter le bonheur, il nous prive en réalité de notre liberté, nous enchaîne à lui et nous rend vulnérables, plus faibles, faisant de nous des esclaves plus que des rois".
Lecture intéressante, vivante, inspirée d'une histoire réelle, avec deux bémols tout de même.
- Les scènes d'action en pleine nature sont difficiles à imaginer avec seulement une description écrite.
- Le vocabulaire idiomatique, local, foisonne, et des mots inconnus freinent la lecture et la compréhension. Même s'ils sont par la suite expliqués, ou se comprennent d'eux-mêmes, il faut un certain temps pour réaliser de quoi il s'agit. Peut-être qu'un lexique aurait été un plus.