On est le mauvais garçon qu'on peut
de Nicolas Fargues

critiqué par Veneziano, le 12 octobre 2024
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Un atelier d'écriture en prison
Un écrivain encore jeune et assez connu accepte d'animer un atelier d'écriture à la prison de la Santé, à Paris, du nom de la rue de la Santé, aux confins des 13e et 14e arrondissements. Il nous relate son expérience, ses rencontres. Il commence par décrire les lieux, n'ayant jamais pénétré auparavant dans un tel établissement. Il ressent à l'évidence un certain dépit à constater que ses élèves particuliers espèrent avant tout, par leur présence, une remise de peine. Puis il reprend espoir face l'apparition de la motivation de quelques-uns. L'espoir de réinsertion arrive à s'émouvoir chez certains en libération et enrichissement intellectuels, une forme d'évasion intérieure. Aussi l'auteur s'attèle-t-il à décrire la vie en incarcération, par ses heurts et malheurs;

Le style est simple, sans pathos, mais direct et vif ; le fond paraît nécessaire, la mission, d'intérêt général, donc d'importance. L'envie de soutenir l'initiative, la volonté de comprendre un phénomène et que réussisse la vie d'après, de surcroît par l'écriture, communiquent à la lectrice et au lecteur désir d'en savoir plus. Voilà qui est grave, intéressant et important, malgré la dureté du sujet.