Le Buzuk
de Marie Kelbert

critiqué par CHALOT, le 6 octobre 2024
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
un premier roman, vivant et touchant
A soixante dix ans, Joséphine, veuve de 70 ans a envie de vivre, de poursuivre ses projets.
Elle a du mal à accepter que ses enfants ne lui confient pas, pour la première fois la garde de leur progéniture durant cet été.
Ils parlent de l'envoyer à Moëlan dans une maison de repos.
Pour un court séjour, bien évidemment!?
Durant cet été, sur l'îlot Saint Anne, appelé la "Couette de plumes", il se passe quelque chose.
Les politiques et les promoteurs veulent installer un golf neuf trous....pout le bien de tous ! bien entendu.
La population grogne, Joséphine aussi.
Elle va pétitionner comme les autres mais elle se rend sur place avec le chien de son défunt mari, un teckel appelé le Buzuk qui signifie ver, ou ver de terre en breton.
Elle rencontre des jeunes installés là pour profiter du milieu et pour s'opposer à la destruction du site.
L'empathie l'emporte sur les hésitations ; le chien rabat des lapins, apportant de la nourriture et Joséphine revient pour distribuer des habits.
Tout le monde n'apprécie pas ces zadistes....Les habitants du coin se méfient et une guerre larvée commence.
Cette histoire humaine, tendre et même amusante porte sur deux thèmes , celui de la défense de l'environnement et celui du regard des autres :
des "indigènes" vis à vis des "envahisseurs" et des jeunes vis à vis des plus vieux.
Ce premier roman est agréable à lire.

Jean-François Chalot