L'absurde au théâtre
de Norbert Aboudarham

critiqué par Colen8, le 30 septembre 2024
( - 83 ans)


La note:  étoiles
Les ressorts du théâtre de l’absurde
Le surréalisme avait ouvert la voie. Le besoin d’une mise à distance des désastres du second conflit mondial ont inspiré dès la paix retrouvée les écritures d’un théâtre de l’absurde. A l’opposé du théâtre de boulevard jugé ringard c’était place au vide quasi absolu du décor ou à son trop-plein, à des postures robotisées de protagonistes tenant des dialogues privés de sens(1). Déjà le cinéma d’avant-guerre avait intégré les clowneries du cirque dans le tragicomique du burlesque(2).
Sur le podium de Norbert Aboudarham figurent trois écrivains immigrés ayant fait le choix délibéré de la langue française : l’Irlandais Samuel Beckett avec son refus du Nobel, le Roumain Eugène Ionesco, le Russo-arménien Arthur Adamov. En disséquant leurs œuvres(3) il en a extrait les ressorts et les codes qu’il enseigne désormais en séminaires. Familier en plus de la physique contemporaine il montre sans ambiguïté la diversité des thèmes pouvant servir l’absurde.
(1) Souligné par les didascalies de mise en scène bizarres des dramaturges.
(2) Par exemple celui des Buster Keaton, Marx Brothers, Charlie Chaplin, Laurel et Hardy.
(3) Par exemple : En attendant Godot, Actes sans parole, Oh, les beaux jours de Beckett ; Les Chaises, Le Rhinocéros, La Cantatrice chauve d’Ionesco.
Voir aussi ses vidéos en ligne ou son ancien site : https://www.norbertlechat.com/