Sweet Harmony (2024)
de Claire North

critiqué par Badzu, le 29 septembre 2024
(versailles - 49 ans)


La note:  étoiles
artificiel, comme la beauté par nano
"Jeune et belle, Harmony Meads est promise à un avenir radieux. Sa carrière d’agente immobilière pour yuppies file vers les sommets, et le couple qu’elle forme avec Jiannis fait sensation dans les soirées les plus courues de la City.
Pourtant, Harmony a un problème. Là. Sur le menton. Juste un petit bouton. Pas méchant, trois fois rien, mais bien là. Or, ce bouton est une impossibilité.

Ses nombreux abonnements à Fullife, son fournisseur de santé, assurent le parfait réglage de ses nanos, et sa kyrielle d’extensions — Derméclat, Réveil en Beauté, Fraîche et Guillerette, Fini le Dentiste, Puissant Maintien, Prenez le Contrôle — garantissent à Harmony l’éclat d’une jeunesse insolente, et une efficience maximum en toutes circonstances. Certes. Mais alors, ce bouton ?

Ne pourrait-il pas s’avérer un symptôme ? Car être la meilleure version de soi-même a un prix. Un prix élevé, à vrai dire… Pour Harmony Meads, il se pourrait que l’heure de s’en acquitter ait sonné".

Ce petit roman m'a laissé sur ma faim : l'auteur ne fait qu'effleurer les aspects d'une société où l'on pourrait gérer non seulement sa santé mais également sa beauté à travers des applis payantes. Des propos féministes pour faire bien et une écriture bizarrement désincarnée achèvent de me plonger dans une torpeur heureusement de courte durée.