Les courants fourbes du lac Tai
de Xiaolong Qiu

critiqué par Tistou, le 23 septembre 2024
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Episode 7 de la série Inspecteur Chen Cao
Qiu Xiaolong parvient magnifiquement à restituer l’atmosphère de vacuité et d’absence de vie qui peut régner dans une résidence de vacances isolée réservée aux Cadres du Parti, en Chine.
Car c’est là, au bord du lac Tai, que son « protecteur » à Pékin, Zhao, secrétaire général d’un quelconque Comité tout-puissant autant que futile l’a envoyé pour une semaine, ne pouvant s’y rendre lui-même, pris par de multiples (pré ?)occupations. C’est un cadeau de prix, même si Chen n’exclue pas qu’il puisse y avoir un dessein caché derrière ceci. De fait …
Là, c’est au thème de la pollution que se consacre Qiu Xiaolong. Au bord du lac Tai il y a des usines, notamment chimiques, et qui - pas vraiment une particularité chinoise – sont davantage intéressées par rendements et rentabilité que traitement de leurs effluents.
Et l’inspecteur Chen le constate, il a une drôle de mine le lac Tai. De bizarres algues le colonisent et la faune disparait sérieusement … Un contact impromptu avec la gracieuse Shanshan, ingénieur environnement basée dans la principale de ces usines, sensibilisée à la dégradation de l’environnement, lui confirme la chose.
C’est dans ce « désert » sociétal d’un lieu réservé à la villégiature de privilégiés que nous allons évoluer avec Chen. Il va devoir reprendre du service – non-officiel – puisque le directeur de l’usine où travaille Shanshan est assassiné. Et l’un enquêteurs locaux mis sur l’affaire, Huang, a pour idole un certain … inspecteur Chen Cao (si, si !) …
Une plongée intéressante dans une Chine sans scrupules, rongée par la corruption et, ici, par la pollution.