Le mur de la peste
de André Brink

critiqué par Tistou, le 28 décembre 2004
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Sud Afrique
On connait le pays d'origine d'André BRINK, l'Afrique du Sud. On sait le thème récurrent qui compose la chair de ses ouvrages, l'Afrique du Sud et l'Apartheid. A. BRINK mêle dans celui ci ses thèmes incontournables à la France, la Provence plus précisément. Le mur de la Peste est un véritable mur qui fût édifié, lors de la grande Peste de Marseille dans une tentative dérisoire d'isoler, de protéger, le Comtat Venaisin de ce mal mortel. Se protège-t-on du mal absolu? Et quand on est une métisse sud-africaine, Andréa, exilée en Europe, peut-on faire l'impasse sur ce qui est resté au pays. Ce pays où l'on a connu la mort et le malheur.
Andréa, au moment de prendre une décision engageant le reste de sa vie, part en repérages en Provence, pour préparer le film qu'écrit son amant. Un film sur la Grande Peste, et le mur de la peste. Elle y part cinq jours. Aussi pour s'isoler et être sûre de prendre la bonne décision. Pendant ces cinq jours, qui constituent les cinq chapitres du roman, elle aura l'occasion de revivre des moments déja passés en Provence (moments fondateurs de son existence) et de décrypter des évènements de sa vie d'avant, de sa vie de là-bas, en Afrique du Sud.
André Brink aime la France et il entremêle continuement la vie d'Andréa en Afrique du Sud, et celles qu'elle a connues depuis qu'elle est en Europe. C'est un tournoiement incessant et des parallèles obligés entre le dérisoire d'un mur contre la peste et celui d'un autre entre les races, l'Apartheid.
Pas si facile que cela à lire. Moins peut être qu'Une Saison Blanche et Sèche. Mais sans aucun doute un roman qui laisse sa trace dans la mémoire du lecteur.