Partie italienne
de Antoine Choplin

critiqué par CHALOT, le 19 septembre 2024
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
Entre mémoire et amour
Partie italienne

Gaspar est un artiste connu et reconnu qui œuvre sur la place de Paris.
Préparant une conférence qui ne semble pas l'enthousiasmer outre mesure, il décide de partir, seul, à Rome, ville artistique et historique.
Il va s'installer là quelques jours Campo de' Fiori, à une terrasse de café, non pour poursuivre son œuvre artistique mais pour jouer aux échecs.
Tout un chacun peur venir le défier en jouant une partie ou une autre. Il les gagne toutes et devient une attraction.
Chacun trouve un jour son maître...ou sa maîtresse.
Un matin, une femme , de nationalité hongroise s'installe pour défier Gaspar.
Contre toute attente elle gagne la partie et les deux continuent à enchaîner quelques défis.
Qui est cette femme ?
Le lien s'établit entre ces deux là qui se retrouvent un après midi, puis un soir.
Cette femme, ravissante et mystérieuse commence à intriguer et intéresser l'artiste.
L'échiquier délivre les secrets et c'est ainsi que la jeune femme raconte son histoire, celle de son grand-père, grand joueur international qui termine son existence dans l'horreur des camps d'extermination .
Contre toute attente, cet homme a laissé des traces des parties qu'il a jouées.
L'histoire, la petite, celle de cette femme en quête généalogique et la grande, celle récente encore de l'extermination d'un peuple et l'autre qui a vu Giordano Bruno finir sa vie sur un bûcher en 1600 ne sont pas si éloignées l'une de l'autre.
C'est un joli roman d'amour que nous livre cet auteur qui, entre autres, nous rappelle la force colossale de la mémoire.

Jean-François Chalot