La mort en face
de Philippe Boxho

critiqué par Catinus, le 8 septembre 2024
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Profitez de la vie avant que ...
Voici donc le troisième livre du fameux docteur légiste liégeois, devenu illustre dans les médias quasi du jour au lendemain : Philippe Boxho. Ce présent ouvrage se compose de seize chapitres où sont racontées des morts rocambolesques, étonnantes, suffocantes. Il en est des spectaculaires, des « incroyables mais vraies » pour se terminer par un suicide … à la tronçonneuse. Gloups !
On en apprend beaucoup sur le corps humain, d’autres choses aussi plus « philosophiques » ou encore ce qu’il faut surtout ne pas faire si vous voulez vous ôter la vie.
N’hésitez pas : en compagnie du Doc, invitez-vous, sur des scènes de crime hors du commun. Vous y passerez de bons moments …

Extraits :
- Le pénis de Napoléon fut acquis en 1972, chez Christie’s, par un urologue américain. Il est aujourd’hui conservé dans un coffre-fort au Columbian Presbyterian Hospital de New York.

- La zoophilie est une déviance très dissimulée mais qui toucherait à divers titres, selon une étude de 1953, entre 4 et 7 % de la population. (note : combien en 2024 ?)

- Comme souvent, les histoires que j’ai à traiter sont tristes, puisqu’il y a au moins un mort. C’est ma manière de les raconter qui les rend amusantes à lire.

- J’ai l’habitude des « affaires simples » qui, si elles le sont effectivement parfois, peuvent l’être beaucoup moins. C’est ça aussi que j’aime dans mon métier : découvrir une affaire qui serait « passée au bleu » sans mon intervention.

- Je suis toujours étonné qu’on se suicide pour une rupture sentimentale. Un chagrin d’amour ne dure qu’un moment. S’il persiste dans le temps, c’est que celui qui en souffre présente une faille psychique qu’il convient de traiter.

- Recourir aux médicaments pour se suicider constitue un bon moyen de rater son coup. Les suicides médicamenteux sont plutôt des appels à l’aide.

- Je ne compte plus les morts qui ont défilé sur mes tables d’autopsie, dont deux ministres, l’un en activité, André Cools, assassiné en 1991, les enfants victimes de pédophiles, les victimes de catastrophes comme celle de la rue Léopold où deux immeubles se sont effondrés, faisant quatorze morts, les victimes des attentats de 2011, place Saint-Lambert, où un forcené a ouvert le feu sur la foule, celui du boulevard d’Avroy où un pseudo-djihadiste a tué deux policières et un jeune homme qui venait déposer son mémoire de fin d’étude, et puis toutes les autres personnes anonymes.