Hôtel de la folie
de David Le Bailly

critiqué par Darius, le 7 septembre 2024
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
Un huis clos familial
Une histoire qui se lit comme un polar . Un petit garçon dont on comprend très vite qu’il est l’auteur de ce roman autobiographique vit avec sa mère et sa grand mère dans un bel appartement à Paris .
Il entretient une relation fusionnelle avec sa grand-mère, originaire de Naples, et dont il essaiera plus tard de découvrir sa vraie vie .
Car comment est-elle arrivée en France sans le sou, sans formation, sans travail, sans connaissance de la langue , issue d’une famille italienne de 11 enfants et se retrouver propriétaire d’un bel appartement dans un quartier huppé de la capitale française ?

La vie à 3 se passe très mal . La mère de l’enfant est violente et paresseuse . Elle s’échine à trouver un homme riche mais l’histoire se termine mal à tous les coups . Elle s’enferme dans sa chambre et s’en prend à son fils et à sa mère … jusqu’au jour où sa mère se suicide en se jetant par la fenêtre .
Le gamin s’en voudra toute sa vie car juste avant ce suicide sous ses yeux il venait de dire « Mémé, je ne pourrais plus te sauver … »

On essaie d’en savoir plus sur cette mère abusive . Pourquoi cette méchanceté envers son fils et sa propre mère ? Quelle est la responsabilité de sa propre mère sur le caractère de sa fille ? Elle est folle, dira-t-on . Mais pourquoi cette folie ? J’ai essayé de comprendre ce qui a pu la pousser à cela. Est-ce sa mère qui voulait à tout prix qu’elle se trouve un mari riche ? Sans doute y a-t-il une part de responsabilité dans cette folie .

Cette autobiographie est surtout , pour l’auteur, la recherche de ces deux paternités . Qui est son père ? Qui est son grand-père ? Des recherches qui le mènent en Italie, en Espagne et dans les commissariats français . Il trouvera beaucoup de mensonges, de faux papiers, de faux noms mais aucune vérité n’en sortira .

Un très bon roman de cet auteur qui souffre de ne pas connaître son ascendance .