(X) fois
de Samouïl Ascott

critiqué par Feint, le 28 août 2024
( - 61 ans)


La note:  étoiles
X fois (et peut-être une autre)
Cet été, j’ai lu le très étonnant roman de Samouïl Ascott (1943-2013) X fois, traduit de l’anglais (Irlande) par Coline Lapierre et publié il y a déjà quelques années (en 2019) aux aventureuses éditions OD. Le sujet en est éminemment borgésien : un auteur allemand, Wim Wertmayer, et un auteur uruguayen, Julio Olivera, tous deux sans grande notoriété, ont écrit, chacun dans sa propre langue et s’être concerté ni d’ailleurs se connaître, le même roman : Une fois (et peut-être une autre). Comme pour preuve, voici que, dans la première partie du roman de Samouïl Ascott X fois, on nous raconte – à proprement parler – le roman de Wim Wertmayer – et donc aussi celui de Julio Olivera – , c’est-à-dire à dire en le résumant dans les détails, si vous voyez ce que je veux dire, suffisamment pour que le lecteur ait le temps de suivre vraiment les pérégrinations de son héros, juste appelé « le Sec », dans un environnement suffisamment anonyme pour qu’on n’y reconnaisse ni l’Allemagne ni l’Uruguay, non plus que l’Irlande ou encore, pourquoi pas, la Grèce, tout en ayant presque oublié que ce héros, le Sec, n’est pas celui du roman de Samouïl Ascott, lequel en a plusieurs, qui seront non seulement les deux auteurs des deux romans jumeaux, mais aussi leurs éditeurs respectifs, sans oublier les premiers chroniqueurs desdits romans, lesquels ont eux-mêmes… mais il vaut mieux que je ne développe pas davantage, vous comprendrez pourquoi en lisant vous-même. Je vous dirai juste encore qu’X fois est une sorte de vis sans fin littéraire, et que, si vous êtes vraiment curieux, je vous conseille vivement de cliquer sur ce lien-ci : https://hublots2.blogspot.com/2024/08/…