Archange
de Robert Harris

critiqué par Maroni, le 26 décembre 2004
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Le cahier secret de Staline
Nous sommes à Moscou vers la fin des années Eltsine. A l’occasion d’un symposium international consacré à l’ouverture des archives d’Etat, un historien anglais (Fluke Kelso) fait la connaissance d’un vieil homme qui a jadis été garde du corps de Beria. L’homme affirme avoir aidé Beria à subtiliser un cahier secret de Staline à la mort de celui-ci… La mécanique est enclenchée et Fluke va se mettre en chasse du mystérieux manuscrit. L’atmosphère régnant en Russie à la fin des années 1990 me paraît bien rendue, de même que les évocations de Staline et de Beria. Tout cela fait un bon thriller politique jusqu’aux deux tiers du livre, ensuite je trouve que l’intrigue dérape… Mais globalement, pour passer un week-end au chaud chez soi en hiver, c’est plutôt une bonne lecture .
Enigmaski 3 étoiles

Robert HARRIS a souvent de bonnes idées, mais il manque hélas de suite dans ces idées, et ne sait pas toujours comment les exploiter. C'était le cas pour "Fatherland", c'est le cas pour "Archange". Son roman "Enigma" était mieux fini, peut-être car tiré d'une histoire vraie ?
Pas grand chose à ajouter à la critique de Maroni qui a parfaitement cerné l'affaire. Le roman est bon jusqu'au retour des protagonistes du grand nord à Arkhangelsk. Ensuite, tout dérape, et ça devient du grand n'importe quoi. Dommage car l'idée de départ est excellente et la description de la Russie des années 50 à 80 démontre un effort de documentation.
Autre point très négatif : la médiocrité de la version française. La traduction de Natalie Zimmerman est tout bonnement à chier, et transcrite dans un galimatias de chroniqueurs TV, c'est-à-dire bien en dessous des pâquerettes !

Homo.Libris - Paris - 57 ans - 11 novembre 2014