Les derniers jours du parti socialiste
de Aurélien Bellanger

critiqué par Veneziano, le 29 septembre 2024
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
Gauche et valeurs de la République
L'auteur un roman uchronique, contrairement à ce que le titre peut faire penser. Peu ou prou à l'instar d'un Chevènement, un jeune militant se met à regretter que les valeurs de la République en général, la laïcité en particulier, soient abandonnées par le Parti socialiste., un certain Grémond, jeune adjoint au maire de Créteil, tente bon gré mal gré de monter un courant, le Mouvement du 9 décembre. Il finit par y arriver, mais dans l'immédiat, où il passe vite pour une sorte d'autorité morale, ce qui lui vaut le surnom de Cardinal de Solférino. Il choisit ses émules, de jeunes universitaires brillants, également philosophes, l'un venant de la campagne, l'autre de la ville.
Le mouvement prend de l'ampleur face à la décrépitude du PS et la montée en puissance d'Emmanuel Macron. Comment cela va-t-il se traduire ? L'opinion va-t-elle accrocher ? et quel sera le lien fait avec l'extrême droite ? D'importants rebondissement viennent répondre à ces question, qui font écho à nos actuels débats. Ce roman fait donc réfléchir et remue nos inquiétudes, de manière assez salutaire, y compris pour les lectrices et lecteurs qui ne sont pas de gauche.