L'amour d'une honnête femme
de Alice Munro

critiqué par Aaro-Benjamin G., le 24 décembre 2004
(Montréal - 55 ans)


La note:  étoiles
La simplicité en nuances
Avec Margaret Atwood, Alice Munro est l’auteure canadienne anglaise la plus respectée. Comparée à Tchekhov et habituée des prix littéraires, Jonathan Franzen a dit d’elle « Munro peut se réclamer fortement d’être le meilleur écrivain de fiction travaillant présentement en Amérique du Nord » Elle privilégie la nouvelle. Cette collection contient huit textes déjà parus dans le magazine « New Yorker »

Munro a définitivement une plume magnifique. Dès les premières lignes, on se rend compte du talent pur que l’auteure exploite avec fluidité pour décrire la nature humaine dans son essence. Les portraits de personnages sont remarquables mais rapidement la prose mondaine de Munro perd de son éclat par manque de renouvellement.

De plus, les personnages sont multiples. On saute de l’un à l’autre avant même d’avoir pu s’attacher. Plusieurs de ces courtes histoires n’ont pas de direction et semblent errer sans but. Dans l’ensemble le recueil agit comme une fresque, un hommage à la femme. C’est un livre d’impressions et de sentiments où l’analyse de l’âme est faite avec finesse et authenticité. Ce n’est pas un regroupement ‘conventionnel’ de petits récits.

Malheureusement, le charme pittoresque n’a pas fonctionné pour moi. Malgré toutes les qualités de l’écriture, je me suis ennuyé.