L'invention d'un père
de Arnaud Friedmann

critiqué par CHALOT, le 17 juillet 2024
(Vaux le Pénil - 76 ans)


La note:  étoiles
un souffle d'amour bouleversant
L'invention d'un père

Un souffle d'amour avant de disparaître

Cet homme se sait condamné, il ne lui reste que quelques mois à vivre avant de succomber à une maladie incurable.
Il quitte l'amour de sa vie qui est enceinte de lui et qui va accoucher.
Pourquoi ce départ ?
Veut-il la préserver ?
S'agit-il pour lui d'abandonner ce bébé, cette petite fille, Béatrice qui va naître au tout début janvier ?
En été, alors que l'issue fatale arrive, cet homme décide de kidnapper son bébé pour l'emmener dans une cabane situé dans une forêt de son enfance.
Tous les deux vont apprendre à s'apprivoiser.
Ils sont attachés l'un à l'autre et vont vivre une aventure qui lie les risques encourus avec un mourant et un bébé.
Cette cabane est un paradis sur terre et cet homme malade, au bout du chemin qui nous parle de son enfance, de la mort dramatique de son père décide de laisser une lettre témoignage de son amour à Béatrice.
Elle la lira peut être, plus tard, quand elle sera adulte, si c'est le cas ce sera pour cette femme le maintien d'un lien très fort avec son père qu'elle n'aura connu que quelques jours.
Quand Béatrice pleure, il la prend dans ses bras, lui parle et « s'étonne de sa capacité à trouver des mots qui sonnent juste, des gestes tendres, des actes de père. »
Ce roman émouvant, bouleversant même se présente comme un petit livre qui nous montre la force de l'amour paternel qui n'atteint pas le nombre des années !

Jean-François Chalot