Urushi
de Aki Shimazaki

critiqué par Jfp, le 7 juillet 2024
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 76 ans)


La note:  étoiles
amours et préjugés
Dans ce dernier opus de sa quatrième pentalogie Aki Shimazaki, avec son habituelle qualité d’écriture, fait de simplicité et de poésie, nous dépeint les souffrances, sentimentales, de la jeune Suzuko. Adolescente, elle est follement amoureuse de son frère Tôru, en réalité son cousin selon les arcanes de la filiation complexe qui relie entre eux les personnages. À travers cette bluette, trouble et profondément émouvante, ce sont les ressorts amoureux qui sont questionnés : quelle est la part du désir, du besoin de protection, de la recherche d’un alter ego, et maints autres ressorts plus ou moins avoués, dans la formation d’un couple ? Et quid du jugement de la société qui l’entoure, de la famille à la collectivité plus large ? Loin d’un essai rébarbatif, l’auteure sait nous attacher à ses personnages, avec leurs côtés solaires et leurs faiblesses, n’hésitant pas dans sa prose à oser les contrastes à la manière des haïkus. Un régal, hélas la fin arrive bien trop vite…