Un puma dans le coeur
de Stéphanie Dupays

critiqué par Pascale Ew., le 6 juin 2024
( - 57 ans)


La note:  étoiles
Quête d'origine - quête d'identité
Alors que la mère de l’auteure se met à la généalogie, Stéphanie Dupays découvre par hasard que la mère de sa grand-mère maternelle n’est pas morte jeune « le cœur brisé » par le décès de son mari et de ses deux fils à la guerre, mais qu’elle a été internée dans un asile jusque dans les années soixante ! Sa grand-mère avait été placée dans un orphelinat. L’auteure entreprend alors une véritable enquête à partir de rien pour tenter de retracer le parcours de cette aïeule, mais la partie est difficile. Les traces sont au premier abord inexistantes et sa grand-mère qui commence à décliner et perdre un peu la tête lui oppose un mur de silence. Il faut dire que dans cette famille, on ne communique pas ses sentiments et on ne parle que des tomates du jardin ou des soucis pratiques du quotidien. Elle se rend compte que ce qu’ils partagent en famille, ce sont plus les activités que les paroles.
Finalement, après bien des années de recherches, Stéphanie Dupays retrouve enfin son dossier...
L’auteure creuse son héritage, comprend les liens qui la relient à cette aïeule et permettent de mieux se comprendre elle-même. Elle interroge l’héritage à tous les niveaux. Sa démarche est très belle, de vouloir redonner la parole celle qu’on a enfermée. Toutefois, la première partie du livre concernant son enquête piétinante est trop longue et a failli me décourager de continuer à lire. Son écriture est parsemée de « poèmes », bouts de phrases décousus.