Le musée de la jeunesse
de Aurélien Bellanger

critiqué par Veneziano, le 12 avril 2024
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
De la peinture à la nostalgie de sa jeunesse
Dans la série des nuits au musée, Aurélien Bellanger opte pour le Musée du Louvre, plus précisément pour les salles consacrées à Nicolas Poussin, peintre de la Renaissance tardive française, inspiré par sa Normandie natale et la Rome antique. L'auteur évoque de manière émouvante ce qu'évoque pour lui l'artiste, son évolution, comment il l'a connu lors de ses études, la manière dont il l'a marqué de manière indéniable, sans doute indélébile.
Et, tout aussi inévitablement, comme il a choisi Poussin pour sa réminiscence à l'enfance et à la jeunesse, il passe un bon tiers du livre à évoquer ces temps heureux à Rennes, notamment, ce qui éloigne le propos de son objet central. Cette digression est importante et explique la démarche, mais sa proportion reste démesurée, alors que, pourtant, ce rappel ne manque pas d'émouvoir et d'intriguer.
L'auteur revient à son sujet en conclusion, pour montrer la force de son évocation sur son existence personnelle. Cette allusion personnelle n'est pas vaine, mais ne répond pas vraiment, en tout cas pas totalement, à l'esprit de l'expérience demandée, alors que le propos reste intéressant en soi. je reste donc mitigé, face à ce livre qui mélange les genres et oublie le sens de sa commande, malgré ses attraits indéniables.