Le narrateur a acheté une maison à Gand en 1979 et il relate l’histoire de son dernier propriétaire, Willem Verhulst, collabo et SS notoire. Il tente de comprendre comment ce dernier a pu en arriver là. Sa longue enquête nous ramène à l’enfance de Willem, à moitié aveugle, à ses manques de scrupules et ses trahisons amoureuses. Il nous explique ses visions d’une Flandre indépendante ou dépendante des Pays-Bas ou de l’Allemagne, ses frustrations politiques, ses aveuglements, ses soumissions, ses rages… Il se dessine un personnage peu sympathique ni attrayant, particulièrement égocentrique, plus préoccupé par ses listes de personnes à dénoncer et torturer que par leur sort, plus soucieux de son argent que de ceux qu’il spolie ou vole. Pendant ce temps, sa brave épouse encaisse tout, prie et s’occupe de ses enfants, envers et contre tout. A la fin de la guerre, Willem est jugé et condamné à la réclusion à perpétuité. Il finira par être libéré en 1953, mais n’aura tiré aucune leçon de ses mésaventures. Jusqu’à sa mort, aucun remords ne le traverse ni aucune remise en question.
L’auteur ne nous épargne aucun détail de ce qu’il découvre et cette minutieuse enquête est particulièrement assommante. L’histoire présente beaucoup de longueurs et peu d’intérêt au regard du peu d’actions. J’en retire cependant les racines nazies des partis flamingants actuels, qui font froid dans le dos et que je sous-estimais.
Pascale Ew. - - 57 ans - 6 mai 2024 |