Gauguin dans son dernier décor: Et autres textes de Tahiti par Victor Segalen
de Victor Segalen

critiqué par JPGP, le 14 mars 2024
( - 77 ans)


La note:  étoiles
L'exotisme de Victor Segalen
Victor Segalen est affecté à Tahiti en 1903. Il ignorera Paul Gauguin, mort l’année précédente, mais en dresse un portrait publié pour la première fois dans le Mercure de France en 1904. Il est saisi par le paysage : "De l’eau bruit partout, crève sur la montagne, détrempe le sol, serpente en rivières au lit de galets ronds. Tout vit, tout surgit, dans la tiédeur parfumée des étés à peine nuancés de sécheresse, tout : hormis la race des hommes."

Ceux rappellent Segalen agonisent," ils meurent les pâles Marquisiens élancés". Ils sont sans regrets, sans plaintes, ni récris, ils s’acheminent vers l’épuisement prochain.". Pour autant en tant que contre-face Segalen est certes fantôme mais là. Il remonte, réflexions métaphysiques et poésie mais de facto en cette distance mais proxémie il évoque l'existence tahitienne du peintre,

Il a suivi sa trace par son écriture tout imprégné de la culture Maorie et de son tragique présent. Se révèle le lien profond qui, sans qu’ils ne se soient jamais rencontrés des deux créateurs. Ils sont saisis par la beauté spirituelle et les mystères de ces paysages et de leurs civilisations.