Suite orphique: 99 quatrains
de François Cheng

critiqué par JPGP, le 12 mars 2024
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Quand François Cheng fait ses comptes
Ces 99 quatrains écrits ces dernières années, sont une méditation poétique de François Cheng. Il réaffirme le sens de la vie dans la confrontation à la mort. Il s’agit d’un « Geste testamentaire » offert par une clarté absolue marquée par simplicité, fluidité et limpidité pour donner à lire une pensée vaste et profonde. Le mythe d’Orphée est interprété et réinventé comme un retournement de la mort vers la vie. Le tout par un travail de synthèse entre le mythe grec, le taoïsme et le christianisme.

Cheng ici garde en conséquence sa double nature, œuvre de ses parents et orginaire d'un jeu ou d'un festin. C'est dire quelle histoire de faim et de plaisir est précèdée. Mais nul n'en sait rien. Mais nous avons résisté. Pour croire encore à celle dont nous rêvons et que nous aimerions devenir grace aiu tribut de l’auteur.
La pensée a priori perdue au milieu des autres transforme un cycle : chacune coule depuis les à-pics et les vertiges du passé, bref de ce que c’était lorsque débuta la Genèse - où Eve paria son existence et Adam croqua la pomme - voire même plus avant.

Jean-Paul Gavard-Perret