Le gambit du cavalier
de William Faulkner

critiqué par Tistou, le 13 décembre 2004
( - 68 ans)


La note:  étoiles
Nouvelles policières
Un aspect nouveau de FAULKNER que ces 5 nouvelles, policières (mais bon, de là à parler de polar!), avec un héros commun, procureur, décalé on peut le dire, et le tout évidemment dans le Grand Sud des USA, Jefferson-MISSISSIPI (on reste dans FAULKNER quand même). Les 4 premières, courtes, sont plus dans l'esprit polar, dans le sens où il y a évènement policier, enquête et analyse (plutôt de l'âme humaine) de notre bon procureur décalé. Dans la dernière, qui a donné son titre au recueil, on retrouve davantage le souffle et le style du FAULKNER de "Tandis que j'agonise" "Absalon, absalon". Le FAULKNER qui nous emmène loin de ce qui semble être le sujet traité, qui digresse, qui digresse, qui fait des apartés et qui nous ramène traitreusement dans le sujet originel, enrichis de tant de considérations nouvelles qu'on ne peut que rester ébloui devant le tour de force. C'est le cas pour "Le gambit du cavalier". L'enquête n'en est pas une, c'est une analyse de l'homme, des turpitudes de l'homme, portée à distance par ce procureur, Gavin Stevens, dont on découvre à la fin qu'il n'est pas l'homme lisse qu'on pourrait être amené à imaginer. Evidemment, l'atmosphère particulière du Sud, marque le tout. FAULKNER sans le Sud, c'est HOMERE sans la Grèce, c'est GIONO sans la Provence!
Faulkner nous offrant quelques nouvelles "policières" 7 étoiles

Recueil de cinq nouvelles ayant pour personnage principal un procureur à différents stades de sa carrière, le gambit du cavalier nous plonge dans le sud des États-Unis, comme toujours avec Faulkner me direz-vous.
A travers ces différentes histoires que l'on pourrait qualifier de policières l’auteur trace le portrait d’un homme intègre et non dénoué d’un certain humour.
J'avoue que j'attendais un peu plus de cette lecture parfois brouillonne à l'image de la dernière nouvelle dont le premier tiers est particulièrement indigeste.
Néanmoins l’ensemble se lit agréablement sans pour autant m’avoir marqué. Moins d’un mois après il ne m’en reste déjà plus grand-chose.
Pas mal mais pas impérissable.

Sundernono - Nice - 41 ans - 16 septembre 2024