La Deuxième Vie
de Philippe Sollers, Julia Kristeva (Postface)

critiqué par JPGP, le 9 mars 2024
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Sollers presque immortel
Cette sorte de mise en (dernière) scène n’existe pas d’un thème et encore moins d’une posture sulfureuse. Avouer un tel codicille reste pour lui le moyen de construire son « tout ce qui reste » comme écrivit Beckett. Mais en conséquence ce texte et celui de Julia Kristeva sont touchants, lumineux, pleins aussi d’une forme d’attachement amical pour un lecteur ou une lectrice d’auteurs pour le moins - et c’est un euphémisme - conséquents.


Sollers et Kristeva nuancent en excluant une pléthore d'évocations. Et le corps vivant de Philippe demeure une sorte de roman constitutif qui termine sue le néant. Il s’approche et qui se précise sur sa dernière phrase : « Si le néant est là, il est là, en train de voir le monde éclairé par un soleil noir ». Ce n’est d’ailleurs pas un hasard : souvenons nous de l’astre identique chez Kristeva. Il fut pour elle celui de la mélancolie. Avec politesse Sollers le partage.

Jean-Paul Gavard-Perret