L'écrivain des ombres
de Philip Roth

critiqué par Jules, le 11 décembre 2004
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Découverte pour Nathan Zuckerman
Revoici Nathan Zuckerman qui, à sa demande, est invité pour une journée chez son auteur juif favoris, E.I. Lonoff. Celui-ci vit à la campagne, nous sommes en hiver et la neige est de la partie.

Ce livre comprend plusieurs parties relativement différentes les unes des autres.

Dans la première, Nathan va faire la connaissance de son auteur favoris et ne manquera pas d’être surpris à plusieurs reprises. A commencer par l’incroyable description que celui-ci va lui faire de sa façon d’exercer son métier ! Mais, Nathan rencontre aussi une jeune femme chez Lonoff, Amy Bellette, une autre invitée du couple, mais depuis bien plus longtemps que lui. Elle est jolie et il en tombe amoureux. Une sorte de mécanisme automatique chez lui dès qu’il s’agit d’une jolie femme…

Nathan a écrit quelques nouvelles et Lonoff l’en félicite assez vivement. Voilà notre Nathan, dans la seconde partie, qui nous raconte ce qu’il a écrit et comment un de ces textes l’a amené à se disputer avec son père et même avec sa mère et un juge de Newark. Ici, nous retrouvons tout le poids de l’éducation juive et des parents. Une sorte de « Portnoy »…Mais aussi le sentiment de rejet ressenti par les Juifs américains. Toujours la crainte, la méfiance, la prudence…

Suite à ce petit retour en arrière, voilà que notre Nathan découvre mieux Amy…

Nous arrivons à la troisième partie… Epoustouflante !… Elle nous prend complètement de court et nous garde en haleine…

Arrive la dernière partie…

Un livre dans lequel il n’est pas évident d’entrer. Personnellement je n’y suis vraiment arrivé qu’à partir de la seconde partie. Mais là, j’y étais vraiment bien !… Idem pour la suite…

Je ne dirai donc pas que c’est le meilleurs Philip Roth que j’ai lu. Je ne le conseillerais pas comme premier contact avec cet auteur, mais je l’ai bien aimé quand-même.
un livre disparate 6 étoiles

Philip Roth, L'écrivain des ombres, Gallimard.
Au pays des écrivains.
Nathan Zuckerman, le protagoniste du roman, rend visite à un écrivain qu'il considére comme son père spirituel. Il entend ainsi savoir la vérité sur la qualité de ses propres écrits, et voir son auteur favori tel qu'il vit dans sa stricte intimité. Il ne sera pas déçu,le menage de l'écrivain a des hauts et des bas :-).
Seule la deuxième partie du livre, "Nathan Dedalus", m'a vraiment accroché : Les démélés de Zuckerman avec sa famille, parce qu'il a osé rapporter dans une nouvelle des querelles familiales dans le milieu juif ne manquent pas de cocasserie, quand le père de famille fait intervenir un juge juif, chargé de ramener la brebis égarée au bercail.
Quant à la 3é partie "femme fatale", variation sur Anne Franck, elle intrigue, choque, émeut ou irrite. Chez un écrivain "goy", on parlerait de provocation, mais on sait que Philip Roth n'évite pas les sujets délicats.
Au final, je suis un peu réservé sur ce livre qui n'est pas amha du meilleur cru.
Si j'en juge par ce que disait jules : je cite 1 et 2
1 "Ce livre comprend plusieurs parties relativement différentes les unes des autres"

2 "Suite à ce petit retour en arrière, voilà que notre Nathan découvre mieux Amy…
Nous arrivons à la troisième partie… Epoustouflante !… Elle nous prend complètement de court et nous garde en haleine…"
Arrive la dernière partie…
Un livre dans lequel il n’est pas évident d’entrer"

on croit voir un certain embarras dans l'argumentation !!

Rotko - Avrillé - 50 ans - 11 décembre 2004