C’est un récit beaucoup plus glauque et sombre que d’habitude que nous conte l’auteur ardennais en gardant ses recettes qui rendent ses romans si savoureux, en particulier par son analyse psychologique de personnages plus entiers qui tournent autour d’un anti-héros qui semble plus subir que vivre l’histoire.
Comme l’ouvrage précédant celui-ci "Le meurtre du docteur Van Loo", on assiste à une enquête policière après que deux suicides soient venus hanter une villa à la vue imprenable sur une vallée de l’Ardenne liégeoise. Mais s’agissait-il de suicides ou n’aurait-on pas quelque peu aidé les victimes à passer au-dessus de la balustrade ?
Au fil du récit, le lecteur est baladé dans toutes les hypothèses possibles, fermant une porte pour ouvrir une nouvelle fenêtre vers ce que pourrait être la vérité, qui, et je cite l’auteur, n’est jamais qu’un horizon.
L’écrivain laisse aussi croire qu’il se met en scène, tant au début qu’à la fin de ce roman, tout en laissant passer des réflexions sur la mort, le bonheur et ce qui est l’amour lorsqu’il prend des formes destructrices.
Ainsi, encore un très bon roman d’Armel Job, auteur au style si prenant de réalisme, et qui ne déçoit que rarement.
Pacmann - Tamise - 60 ans - 30 juin 2024 |