Ce que les parents taisent
de Jean-Paul Gavard-Perret

critiqué par JPGP, le 17 février 2024
( - 77 ans)


La note:  étoiles
jean-Paul Gavard-Perret sans guillemets
Refusant l'injonction de celui qui ne dit mot qu'on sent, ici l'auteur monte fragments par fragments au fil des jours sa tour de Babel et de babil. Contrairement aux bâtisseurs de celle de la Genèse il ne cherche pas à par ses constrictions toucher le ciel. Ce qui peut sembler épars et disjoint devient un chemin d'hallage pour explorer ce qu'écrire signifie (du moins pour lui) et ce qui parle dans le creux de la langue et du corps en ne soustrayant rien au feu des rêves comme au poids du monde. Il est purifié par un ciel lustral où jusque dans la diversité tout se rassemblent sans se ressembler. Cette tour se regarde comme la lumière qui doit prendre au pied de la lettre bien plus que les mots écrits dans la Genèse. Ce livre n'est plus seulement un refuge utopique mais une gangue morcelée qui se met à léviter.

Jean-Paul Gavard-Perret