Tigre en papier
de Olivier Rolin

critiqué par Sahkti, le 30 novembre 2004
(Genève - 50 ans)


La note:  étoiles
Pas pour moi
Voici un livre qui m'a fatiguée et dont j'ai lu la seconde partie en survolant allègrement les pages, pressée d'en terminer mais dépourvue de la volonté de le refermer sans l'avoir entièrement lu.
L'histoire se passe dans une voiture, sur le périph. Un homme raconte à une jeune femme sa jeunesse, ses rêves, ses illusions et ses déceptions. Depuis sesanecdotes croustillantes jusqu'à l'évocation de drames personnels, c'est toute sa vie qui y passe, le portrait d'une autre génération, différente, moins matérialiste, bien plus idéaliste.
Des idées plaisantes pour un scénario, le résumé m'avait conquise, on y lisait qu'on croyait dur comme fer à la Révolution, à une époque où Internet n'existait pas, ni le TGV, ni les portables.

L'auteur s'incarne à corps perdu dans ce texte, il se livre, il parle de lui, il ne fait que ça et c'est là que je coince: on parle trop dans ce roman. Parler, encore et toujours, raconter, aligner des mots pour expliquer ce que fut sa vie, tout ça sur fond de noms de portes parisiennes ou d'enseignes de grandes surfaces... un brouhaha incessant, une impression de vitesse, une saturation, je n'ai pas tenu le coup. Trop d'idées, de bruits, d'aventures... comme si cette vie chargée ne pouvait tenir en 265 pages car trop condensée donc un peu écoeurante à la fin.
J'ai aimé ! 8 étoiles

Pas une seule critique positive sur ce livre, je vais tenter de le défendre :
J'ai aimé le rythme que donne les tours de périphérique, avec ses portes et toutes ses publicités qui semblent provoquer le héros.
J'ai aimé et admiré l'autodérision d'un ex-maoiste : pas si facile de se moquer de soit même et d'une cause avec autant d'humour et de réalisme.
J'ai aimé des petites phrases comme :"l'idéologie, c'est la passion du faux témoignage".
Et cette différence entre deux génération : celle de Martin et de la fille de Trente.

Sophi - Paris - 56 ans - 3 février 2005


un écrivain maudit? 1 étoiles

Je suis d'accord avec la critique sahkti, cet écrivain qui se trouve drole dans son dernier livre: suite à l'hotel crystal, est en fait un pietre écrivain. Tigre en papier a été lancé sur le marché, le succes d'un livre dépend du marketing qu'il va avoir. L'écriture mondaine sans intéret, qui effectivement emeut le cercle intello parisien et rien d'autre. Barbant, fatiguant.

Melbourne - - 53 ans - 16 décembre 2004


Une promenade sympa sur le périph' 6 étoiles

D'anecdotes en anecdotes, on passe de la déception à la nostalgie d'un monde qui n'existe plus, de ce que le narrateur est à ce qu'il a été, etc... Bon, ce n'est surement pas le livre démythifiant les années soixante que l'on nous avait promis, mais c'est plutôt bien écrit et agréable, court et dense.

Bouing_bouing - Rennes - 49 ans - 6 décembre 2004


Pour moi non plus 1 étoiles

Tout à fait d'acord avec Sahkti : long, ennuyeux, sans intérêt pour celui qui n'a pas vécu mai 68 de près. Tout le foin qu'on en a fait autour n'a réchauffé qu'un petit cercle d'intello parisiens, pour les autres c'est de la paille écrasée.

Mo21 - - 72 ans - 2 décembre 2004