Penis horribilis
de Marcela Iacub

critiqué par Veneziano, le 25 octobre 2023
(Paris - 46 ans)


La note:  étoiles
La sexualité des hommes après MeToo
Cette juriste iconoclaste s'interroge sur les conséquences législatives et relationnelles du mouvement Balance ton porc. Les lois subséquentes ont renforcé la pénalisation de comportements indésirables : cela paraît souhaitable a priori, mais comporte la possibilité d'excès en sens inverse. Effectivement, selon elle, la sexualité des hommes peut ainsi être philosophiquement considérée comme pathologique, à encadrer vertement, quitte à ruiner rapidement des réputations, quand ce n'est pas de manière expéditive.
Le mouvement pendulaire a donc été trop fortement déplacé, selon l'auteure. Cette thèse est assez fréquemment avancée, mérite de faire réfléchir sur les pratiques possibles et leurs excès, sans que soit pratiquée ici une grande nuance de propos, les exigences de preuve amenant une nuance non négligeable au propos, comme les règles de prescription, même si la parole libérée va pouvoir réduire les problèmes liés à la question. De plus, la question des agressions et la sociologie en la matière sont sous-évaluées, semble-t-il. Cette lecture reste utile, afin d'affiner sa réflexion.