Les conditions idéales
de Mokhtar Amoudi

critiqué par Pacmann, le 30 mars 2024
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Quel est le message de ce roman ?
Né d'une mère prostituée, Skander est placé par les services sociaux dans une famille d'accueil. Doué pour les études, il bénéficie d’une éducation de qualité, mais sa mère d’accueil décède d’un cancer et il aboutit (contre son gré) chez Madame Khadija qui le fait replonger dans les travers d’une culture en lien avec ses origines où il se voit imposer les notions d’arabe et des vacances au bled.

Ces « conditions idéales », qui ne sont pas contestées par l'assistante sociale, vont conduire à le marginaliser et le condamner à une forme de déchéance. Il devient progressivement délinquant et participe à une série de méfaits parfois très violents.

Cet engrenage va finalement le faire réfléchir et grâce à l'obtention du bac, il finira par prendre ses distances et entrer à l'université.

Ce roman, sans doute partiellement autobiographique, contient le pathos destiné à toucher le lecteur, mais l’écriture n’est pas d’un niveau qui m’a séduit. Cela reste très chaotique et pas toujours fluide.

Ce témoignage doit peut-être nous alerter de certaines dérives et des dérapages de «l'acculturation» qui freine, voire interdit, toute intégration, en enfermant certaines personnes dans l'obscurantisme, mais n’est-ce pas le fruit d’un triste hasard.

Vous l’aurez compris, je ne suis pas sorti convaincu de cette histoire ou de la philosophie qu’elle veut nous donner, car un peu bizarre même si elle est vraie.