Un Noël à Eaton Square
de Anne Perry

critiqué par Koolasuchus, le 24 octobre 2023
(Laon - 35 ans)


La note:  étoiles
Le dernier rayon de soleil
Alors qu'elle se prépare à passer les quelques jours qui restent avant Noël avec son mari et ses enfants, Gracie reçoit la visite de Millie, la fille d'une de ses amies, lui demandant de l'aide. La jeune femme est en effet employée comme domestique et de la nourriture disparaît régulièrement dans la maison où elle est engagée. Craignant qu'on ne l'accuse et qu'on la renvoie elle fait ainsi part de ses craintes à Gracie. Cette dernière décide donc d'aller enquêter sur place et se présente chez les patrons de Millie, sous prétexte que cette dernière est malade et qu'elle vient la remplacer. Gracie se rend ainsi très vite compte que quelque chose ne va pas dans la maisonnée et fera ainsi une découverte qui la bouleversera fortement...

Même si Anne Perry met ici en lumière un personnage secondaire de la série des enquêtes de Charlotte et Thomas Pitt et qu'il y a un mystère à résoudre on ne peut cependant pas vraiment dire que ce récit se classe dans la catégorie des policiers. En effet, non seulement on se doute assez vite de la raison pour laquelle la nourriture disparaît mais en plus on la découvre relativement vite dans l'intrigue. En contrepartie, l'histoire part dans une direction bien plus émouvante, à la limite parfois de la mièvrerie, mais qui pour le coup correspond plutôt bien aux valeurs rattachées habituellement à la période de Noël. Le personnage de Gracie est assez attachant, même si elle est parfois un peu longue à la détente, quand au reste de la domesticité il est dommage qu'ils soient aussi nombreux car ce livre ne dépassant guère les cent cinquante pages il n'y a pas assez de place pour tous les développer correctement alors qu'ils avaient un certain potentiel.

La relative brièveté du récit permet aussi d'éviter de trop s'éparpiller et d'aller souvent à l'essentiel même si on n'échappe pas à quelques dialogues un peu répétitifs de temps à autre. Ainsi, même si le ton est parfois un peu naïf, surtout vers la fin, cela reste une belle petite histoire et moi qui habituellement reste assez circonspect sur l’œuvre d'Anne Perry, j'ai été ici plutôt conquis.