Journal Tintin - spécial 77 ans
de Collectif

critiqué par Bookivore, le 11 octobre 2023
(MENUCOURT - 42 ans)


La note:  étoiles
Après une si longue absence
J'ai beau avoir (bientôt) 41 ans, je n'ai, je dois le dire, jamais lu un seul numéro de "Tintin Magazine". Créé en 1946, ce mythique magazine de BD lisible de 7 à 77 ans, comme le disait la fameuse formule, a en effet cessé son existence en 1988, péniblement (il ramait vraiment, les dernières années ; la mort d'Hergé en 1983 et celle de Jacobs en 1987 ont sonné le glas, on peut le dire). J'avais 6 ans, je ne commencerai à peine, à peine, à feuilleter des BD qu'un ou deux ans plus tard.
Par la suite, durant mon adolescence, j'ai regretté, sans doute, la fin de l'existence de cette revue, même si, "Tintin" mis à part, je ne lisais pas vraiment les BD qui, autrefois, étaient associées à cette revue, type "Blake & Mortimer", "Ric Hochet" ou "Michel Vaillant". Jen 'ai découvert ces séries que plutôt tardivement, il y a une grosse vingtaine d'années. J'étais, avant, plus de l'école "Spirou", voire même "Pilote".

Récemment, le magazine "Tintin" a refait surface. Pas de manière pérenne, autant le dire, mais pour marquer le coup : 2023 est en effet l'année du 77ème anniversaire de la création de la revue, et aussi le triste anniversaire, 25 ans, de leur cessation d'activité. Un numéro spécial est donc paru, à tirage limité (60 000 exemplaires), un pavé de 400 pages à couverture orange, que voici. Qu'y trouve-t-on ? Des dossiers passionnants sur la création du magazine, ses séries-phares, les différents courants qui l'ont traversé, etc... Mais surtout, surtout, des BDs. Les séries qui, durant les 77 ans d'existence, furent publiées dans le magazine. "Ric Hochet", "Cubitus", "Modeste et Pompon", "Michel Vaillant", "Blake & Mortimer"... Ici, toutes, reprises par d'autres, en hommages ou pastiches, parfois irrévérencieux, toujours drôles et bien foutus. Seul absent, de taille, Tintin lui-même, Hergé ayant catégoriquement stipulé qu'après sa mort, personne ne reprenne sa création. C'est regrettable évidemment, ou rassurant (qui a envie de lire un "Tintin" dessiné par un autre, même si le résultat serait visuellement réussi ?), c'est, en tout cas, obligatoire d'un point de vue légal, et je dois dire que, finalement, durant la lecture de ces 400 pages, l'absence de Tintin n'est pas trop ressentie. il y à tellement à lire, à découvrir, redécouvrir...
Un numéro unique, pour se souvenir. Un objet de collection. Essentiel pour tout amateur de BD.