Tango - Tome 7 - La flèche de Magellan
de Matz (Scénario), Philippe Xavier (Scénario et dessin)

critiqué par Septularisen, le 9 octobre 2023
( - - ans)


La note:  étoiles
«… Chaque fois que tu te mêles des affaires d’inconnus, on a des emmerdes.»
L’histoire s’ouvre dans une prison de Manille (Philippines). Nous retrouvons Tango dans une prison en train de se battre contre des autochtones qui le prennent pour un touriste sexuel…

Flash-back, on apprend qu’en fait Tango et Mario sont arrivés aux Philippines deux semaines auparavant, depuis Buenos Aires en convoyant un voilier. Suite à un appel téléphonique de leur commanditaire, Tango et Mario ont du temps à tuer... Ils décident alors de se mettre en chasse de légendaires reliques oubliées, a savoir : Le casque du grand navigateur Magellan, ainsi que la flèche empoisonnée qui l'a tué, sur les rivages de l’île de Mactan (Philippines), en avril 1521.

Problème : D’après la légende ces deux objets donnent force et pouvoir illimités à leur propriétaire, et seraient détenus sur une île isolée à l’accès strictement interdit, par les descendants de Lapu-Lapu, le chef de la tribu qui a affronté Magellan…

Ceci dit, commençons par les dessins de M. Philippe XAVIER (*1969), il le mérite bien! Alors, disons-le tout de suite, c’est toujours aussi bon, toujours aussi bien! C’est beau, bien dessiné, bien fini et précis. C’est simple, on s’y croirait! M. XAVIER est toujours un dessinateur exceptionnel. Il redevient même aussi bon que dans les deux premiers volumes de cette série qui étaient exceptionnels côté dessin (1).
Si les scènes intérieures sont un peu «pauvres», et les décors simples, parfois même trop, les panoramas et vues extérieures sont, elles, magnifiques. Certaines pages (Pg. 8 ; 10 ; 22 ;27 ; 56…) valent la peine d’être regardées, rien que pour cela

Cet album est toujours aussi bien servi par la colorisation exceptionnelle de M. Jérôme MAFFRE, il faut aussi le dire! Les couleurs sont belles, je devrais dire magnifiques et l’on a toujours l’impression qu’elles sont les plus justes pour le dessin qu’elles représentes…
Il y a bien sûr comme toujours quelques «faux raccords», p ex. si après la bagarre en prison avec des voyous (Pg. 3/7) Tango est visiblement blessé au nez, et a l’arcade sourcilière largement ouverte et qu’il porte même ensuite deux pansements (Pg. 41/51), comment se fait-t-il que juste après (Pg. 52/53) il n’a quasiment plus rien? Alors que visiblement il avait le nez cassé? Mais bon, dans l’ensemble rien de bien grave…

Le scénario d’Alexis «Le Tueur» MATZ (*1967, de son vrai nom Alexis NOLENT), par contre… Dois-je encore le commenter, alors que quand j’achète un album de cette série, je sais déjà à quoi m’attendre… Un scénario aux abonnés absents… Une histoire très plate qui ne sert à… rien! Mais vraiment rien! C’est juste un long prologue, pour le volume II de cette histoire. Il y a beaucoup de digressions et de dialogues qui ne servent à rien, et ne mènent à rien !... Bon, au moins pour une fois Tango ne tue pas tout le monde à la fin et ne s’en sort pas comme par miracle! Par contre on voit toujours la fin arriver à des kilomètres!

Encore une fois, je reste à dire et à penser que «Tango» est une bonne, une très bonne série, et qu’il y a moyen d’en tirer des idées et des scénarios très originaux, tant l’idée de départ est bonne... Mais, encore une fois, tant que M. MATZ, est au scénario, - qui est comme d’habitude aussi épais qu’une chips -, cette série ne pourra pas devenir un grand classique, et... je ne pourrai pas faire une recension plus positive! Je l’ai déjà dit, mais je le répète ici: c’est trop simple, trop simpliste!

Je n’ose imaginer ici que M. MATZ lit mes recensions sur ce site, mais je suis heureux de constater que comme je l’avais souhaité dans les critiques que j’avais écrites sur les volumes précédents, il nous offre enfin une histoire plus longue (enfin sur deux volumes, même si pas comme je le voulais!), avec enfin un fil rouge, et une belle histoire d’amour!..

(1) : Cf. : Ici https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/52140 et ici : https://critiqueslibres.com/i.php/vcrit/54550 sur CL.