Ce livre est une horreur littéraire, historique, philosophique, etc. Grave erreur de choix de ma part, mais il faut dire à ma décharge que la quatrième de couverture et de nombreuses critiques élogieuses vendaient (c'est le mot) un tout autre roman !
Horreur littéraire. Comment oser comparer la verve inventive de Umberto Eco avec ce baragouin de potache ? Le vocabulaire et les tournures de phrases des dialogues sont plus proches .d'une conversation de chroniqueurs TV vingtième-et-unième siècle que de moines lettrés du quatorzième ! A croire que l'auteur a appris le Français en lisant du Frédéric Dard ; à choisir, il aurait pu donner dans le haut de gamme et viser Blondin, Audiard, ou Boudard, bien mieux certes, mais toujours pas en adéquation avec un roman historique se déroulant au moyen-âge ! Outre ces inconvénients sémantique et stylistique, le lien entre les conversations, c'est-à-dire la narration proprement dite, est d'une platitude consternante !
Horreur historique. Que d'anachronismes, quelle méconnaissance du moyen-âge ! Manger un morceau de sucre pour lutter contre l'hypoglycémie … Un morceau de sucre … en 1326 ! Jeter de l'huile bouillante sur des assiégeants ! Se serrer la main ! etc.
Horreur philosophique. L'auteur devrait relire Platon et Aristote, il se ferait peut-être une meilleure idée de leurs conceptions. Quant à la pensée d'un Eckhart …
Finalement ce salmigondis pénible, sautant du coq à l'âne suivant une construction pour le moins erratique, débouche sur des divagations putatives d'un moine fou de douleur suite au meurtre crapuleux d'une enfant par un inquisiteur sadique… Loin, très loin, du roman promis par une publicité mensongère !
Homo.Libris - Paris - 58 ans - 10 janvier 2024 |