Acacias
de Philippe Nollet

critiqué par Avedekian, le 22 novembre 2004
( - 60 ans)


La note:  étoiles
à couper le souffle
Un court roman écrit dans un style haletant, prenant, qui chope le lecteur et ne le lâche plus, formidablement architecturé de bout en bout.
On a évoqué Bukowski pour comparer ce livre, moi je pense plutôt à des gens comme Faulkner ou même Crumley, avec un je-ne-sais-quoi de sophistiqué typiquement français...
Avec des phrases-cultes comme :
"Je décidai donc de demeurer à la fois courtois, replié sur moi-même et dédaigneux envers tout ce qui m'entourait, hommes et femmes - sans me départir, du moins autant que possible, d'une espèce de sourire qui se voulait énigmatique et que j'avais longuement étudié devant la glace, à d'autres époques et dans d'autres desseins, et qui m'avait bien servi"...
emballé 9 étoiles

Je ne connaissais pas, sinon que par oui-dire (le nom de l'auteur) , et j'ai été emballé dès les premières lignes de ce roman brûlant, dans tous les sens du terme...

Le style rappelle effectivement plein d'auteurs américains, mais on reconnaît néanmoins la patte brillante et bien assurée d'un vrai styliste. certaines phrases se déroulent comme une pelote de laine qu'on denoue au fur et à mesure, mais sans perdre le fil : philippe nollet retombe sur ses pattes comme un chat et sait de temps en temps donner un coup de griffe cinglant aux idée reçues.

la fin est assez bouleversante de simplicité un peu distante et de poésie débordante (amour du mot juste, sensualité, travail sur le langage comme sur de la pâte à modeler)

il va sans dire que j'ai beaucou paimé ce bouquin là.

Zeeke Thompson - - 75 ans - 22 décembre 2005


Sensuel et torride 9 étoiles

Cette histoire n'est pas du tout trop courte, juste ce qu'il fallait pour raconter ce qui peut se passer sous un soleil torride pour un écrivain lucide qui inspire au lecteur-touriste un léger sourire : "Tout le monde se cloîtrait et tuait le temps en buvant, c'était le seul exotisme du coin."
L'oubli semble être une décision raisonnable, sous ce soleil tuant. Indifférent devant le succès, repensant à son "passé enfui d'ex-future star hypothétique de la poésie d'avant-garde", Abel se laisse séduire par les corps des femmes malgré le mensonge qu'elles représentent à ses yeux.
Mais au-delà des apparences, Abel pense : "Un être humain, surtout une femme, c'est tout sauf une réalité inamovible.(...)Le corps et l'esprit, c'est pareil. Et même s'il y a en nous de longues heures de silence et de solitude, surtout de silence, elles ne sont que la manifestation d'une parole : la parole du langage du corps."

Se lit d'une traite et se relit sans compter.

Ilona - - 46 ans - 16 juillet 2005


un superbe livre trop court 9 étoiles

Un superbe livre trop court que j'ai parcouru d'abord par petites touches légères, puis lu d'une seule traite tellement l'histoire était prenante... c'est toute une vie qui défile devant nos yeux, et c'est très touchant, mais sans la moindre complaisance, du début à la fin... j'ai été prévenue par un fan de l'auteur des critiques acerbes du livre récemment déposées par l'administrateur des Méandres Poétiques qui a censuré les textes de philippe nollet (forum dont je fais également partie et que j'aime bien, malgré cela) et je tenais à rétablir au moins une vérité : celle d'un très grand écrivain !

moi non plus je n'avais pas trop aimé "Journal sentimental", trop pornographique pour mon goût, plus que vraiment érotique mais enfin... le talent dérange toujours, et en cette époque plus que jamais, on dirait bien...

Marie-Dominique.

Betsy - - 52 ans - 8 février 2005


très moyen 1 étoiles

Lisant les bonnes critiques j'ai acheté le livre, une vraie catastrophe !!!!
Le plus étrange c'est quand on m'a expliqué que les critiques étaient écrites par l'auteur lui-même utilisant des pseudos.

Arkshapad - - 103 ans - 8 février 2005