Psychopompe
de Amélie Nothomb

critiqué par Catinus, le 25 août 2023
(Liège - 73 ans)


La note:  étoiles
Déçu !
Amélie Nothomb : « Psychopompe »
On savait qu’Amélie Nothomb appréciait la Japon, les orchidées, la nourriture gagnée par des champignons, le champagne, le grec ancien, le latin, etc. Dans cet ouvrage elle étale à souhait sa passion, qui date de son enfance, pour les oiseaux. En outre, elle se passionne pour le «psychopompe » ce don pour accompagner les âmes des défunts, ici tout particulièrement à l’égard son père Patrick ; décédé en 2020 en pleine période Covid.
Bon, bon, tout cela est très bien mais, perso, ce que j’apprécie chez Amélie, c’est quand elle nous raconte des histoires délirantes. Ce qui n’est pas le cas ici, hélas !
Du déjà vu, du déjà lu ...
Sorry !

Ceci n’est pas le dernier roman publié par Amélie Nothomb. 7 étoiles

Ma chère compatriote semble dans ce roman annuel vouloir évoquer plusieurs choses à la fois.

D’abord comme déjà souligné par les précédentes critiques, elle évoque sa passion pour le monde aviaire et son rapport avec les âmes, d’où le titre de l’ouvrage.

Par ailleurs, de manière plus personnelle, elle parle de sa famille et en particulier de son père, et la relation souvent plus compliquée qu’une fille peut avoir avec son géniteur.

Elle fait donc une sorte de bilan, de résumé de sa vie en soulignant à la marge ses livres les plus marquants, reconnaissant implicitement que d’autres sont mineurs. Curieusement, « Stupeur et tremblements », sans doute le livre qui l’a révélé au grand public n’est pas sur la liste.

Si au début du récit, j’ai eu l’impression qu’elle partait dans des digressions pompeuses, au fil de l’écriture, elle rattrape la mayonnaise pour refaire un roman meilleur que ce que je n’avais pensé à la lecture des premières pages.

Ceux et celles qui suivent la carrière de l’auteur connaissent déjà une grande partie de ce qu’elle nous raconte, et auront jusqu’à la dernière phrase l’impression qu’elle rédige son testament. Heureusement, elle souligne qu’elle n’a pas dit son dernier mot.

On aura encore un temps droit à notre roman annuel, un peu comme on attend le Beaujolais nouveau.

Pacmann - Tamise - 59 ans - 13 juillet 2024


Un vol d'oiseaux... 6 étoiles

Récit autobiographique à travers lequel Amélie Nothomb nous dévoile sa passion pour les oiseaux.
On suit l'autrice dans ses nombreux déménagements avec sa famille dans différents pays.
Le Japon est très présent dans son cœur.
C'est un livre intéressant pour mieux connaître Amélie Nothomb ainsi que son rapport avec la mort.

Jordanévie - - 49 ans - 25 février 2024


Surprenant... 9 étoiles

Surprenant, ce nouvel opus dans la veine autobiographique, celle que je trouve pour ma part la plus intéressante, de l'auteur. Il s'agit d'un récit d'une grande cohérence, sensible et particulièrement bien écrit, tournant autour d'une expérience dramatique qui a conséquemment fait basculer la vie d'Amélie Nothomb. Quelques pages autour de la question des problématiques du psychopompe tournent un peu en rond, mais l'essentiel est là. Il fait également le pont entre différents épisodes racontés ça et là (Stupeur et tremblements, Autobiographie de la fin essentiellement).
C'est aussi une ouverture vers d'autres récits, le cheminement d'un auteur dans son parcours d'écriture, une écriture en quête de sens et de soi.

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 2 novembre 2023


Le goût des oiseaux et ses conséquences 6 étoiles

Dans ce récit autobiographique, Amélie Nothomb décrit la naissance de sa passion pour les oiseaux, lors de son enfance au Japon, contrariée par son déménagement en Chine. Sous l'influence d'une légende japonaise rapportée en début d'ouvrage, elle livre comment ce goût pour l'ornithologie l'a menée à chercher à savoir chanter, puis ... à apprendre à mener l'âme des morts, par l'apprentissage du don de psychopompe.

Cette évolution comprend trois temps, qui prennent quasiment autant de temps et de pages pour être conçus, puis présentés dans ce livre. Le thème avancé en titre est donc bien traité, mais uniquement dans le troisième tiers.

Incongru et surprenant, ce cheminement présente bien un certain charme. Pourtant, l'auteure ne divulgue pas où mènent concrètement ses ambitions. Elles restent plutôt des velléités, des doux rêves. L'espoir fait bien vivre, très certainement, cette échappée pleine de poésie fait utilement réfléchir, mais reste bien vaporeuse. J'en suis resté quelque peu sur ma faim, malgré l'intérêt de la démarche et du désir recherché.

Veneziano - Paris - 46 ans - 23 septembre 2023