Le prose en 555 variations
de Patrick Virelles, Jean-Pierre Verheggen (Co-auteur)

critiqué par Lucien, le 20 novembre 2004
( - 68 ans)


La note:  étoiles
La poésie du prose...
Avec l’amicale complicité du vieil anar Jean-Pierre Verheggen, Patrick, dont nous savons depuis hier qu’il est parmi les cinq finalistes du prix Rossel pour son dernier roman, « Un puma feule au fond de ma mémoire », donne libre cours à sa CULture en nous proposant ce dictionnaire encyclopédique du prose. Si vous avez lu San-Antonio, vous savez déjà que le prose, c’est… comment dire ? Le fondement ? Le danseur ? Le coussin d’amour ? Le fignedé ? Le dargif ? Le popotin ? Bref, le cul, quoi.
« Défense et illustration de la fesse française », en quelque sorte, ce dictionnaire qui, d’″Alliance″ à ″Zigoto″, dévoile les trésors d’imagination déployés par les divers parlers qui constituent « le » français pour désigner le postérieur dans son tout et ses parties : argot, régionalismes, langage précieux, métaphorique, archaïque… 555 mots ou expressions illustrés de citations empruntées aux plus grands auteurs (Apollinaire, Rimbaud, Verlaine, Céline, Sartre…) mais aussi à quelques plus jeunes talents de la littérature érotique, voire même apocryphes c’est-à-dire forgées par l’auteur lui-même avec les attr !butions les plus fantaisistes (ce ne sont pas les moins intéressantes…)
Comme le précise Patrick Virelles, qui fut adoubé par Léo Campion membre de la « Confrérie des Chevaliers du Taste-Fesses », ce livre sera boudé par « les pisse-froid, les grenouilles de bénitier, les tartuffes et les cadenassées du slip ». Les autres, ceux que n’effraient ni Brassens, ni Michel Audiard, ni René Fallet, ni Frédéric Dard, seront reconnaissants à Patrick Virelles d’avoir réuni ce florilège gaulois qui devrait leur valoir un peu de science des mots et quelques assouplissements des zygomatiques.