Etranges loyautés
de William McIlvanney

critiqué par Bookivore, le 25 août 2023
(MENUCOURT - 41 ans)


La note:  étoiles
Laidlaw - 3
Bien plus épais que les deux précédents opus (ici, 460 pages au lieu de respectivement 310 et 360), "Etranges Loyautés" est le dernier volet de la trilogie "Laidlaw" (depuis une quadrilogie, avec l'addition d'un ultime tome, achevé par Ian Rankin après le décès de McIlvanney), et il date de 1992. Soit 9 ans après le précédent opus.
Plusieurs choses à dire qui font que ce roman détonne un peu par rapport aux deux précédents. Déjà, ce n'est pas le même traducteur, ici c'est Freddy Michalski, qui était une des "plumes" de traduction des éditions Rivages, et qui a fait un boulot remarquable ici ; si on ne sait pas que ce n'est pas le même traducteur, on ne s'en rend pas compte. Ensuite, ici, la narration est à la première personne (c'est Laidlaw qui raconte). Enfin, ce n'est presque pas un roman policier ici, plus une plongée dans les méandres de la pensée du personnage principal, flic de la criminelle de Glasgow venant de subir un coup (la mort de son frère Scott, écrasé par un chauffard) et qui va essayer d'en savoir un peu plus sur les circonstances de ce drame, qui semble cacher quelque chose de beaucoup plus lourd et sombre.
Pour tout dire, ce n'est qu'au milieu du roman environ (et encore, un petit peu après la moitié !) que ce qui est résumé au dos du livre est abordé pour la première fois : la mort, dans des circonstances identiques à celles de la mort du frère de Laidlaw, d'un ancien boxeur, Dan "Big Man" Scoular, mort qui semble avoir des liens avec celle de Scott. Pendant la première moitié du roman, on se demande où l'auteur veut en venir. On ne parvient pas à lâcher le roman, mais en étant un peu interloqué tout de même. Au final, 460 pages, c'est sans doute un petit peu trop par rapport à l'intrigue, il y à des moments creux, des temps morts. Mais cette conclusion de la trilogie est malgré tout très réussie. Bien noire.