La rose du Cimarron
de James Lee Burke

critiqué par Nirvana, le 17 novembre 2004
(Bruxelles - 51 ans)


La note:  étoiles
Un nouveau cycle, un nouveau héros
James Lee Burke revient avec une nouvelle série mettant cette fois-ci en scène, un avocat, Billy Bob Holland.
Ce n'est pas tant pour l'intrigue que l'on accroche au roman de James Lee Burke, mais pour la qualité du climat si noir qu'il sait instaurer, pour la densité de ses personnages, aux motivations complexes, pour la frontière si légère qu'il établit entre le passé et le présent, le rêve et la réalité. Ici, les hommes parlent aux fantômes de leurs amis morts, toujours là pour donner un bon conseil. Ici, il n'y a pas que des bons et des méchants, il y a aussi des héros fatigués.
L'intrigue, comme je le disais est simple: Billy Bob Holland, vient d'une lignée d'hommes violents; son père et son grand-père, décédés, le hantent toujours. Quand une jeune fille est violée puis assassinée , tout semble accuser son petit ami, présent sur les lieux. Mais il s'agit du fils illégitime de Billy Bob, qui, convaincu de son innocence, aura fort à faire pour rétablir la justice dans cette petite ville où la corruption règne en maître.

J'ai bien aimé, mais j'ai eu parfois du mal à me retrouver dans la galerie des personnages, dont certains manquaient parfois de profondeur.
Billy Bob Holland : premier acte 8 étoiles

Que pouvait-on espérer de cette nouvelle série écrite par le très talentueux James Lee Burke ?
Du changement, du surprenant ou voire même un cap radicalement différent. Malheureusement rien de tout cela n'intervient dans ce premier roman mettant en scène un ancien flic devenu avocat, Billy Bob Holland. Ce personnage est empreint de la même violence que Dave Robicheaux, possède un passé aussi riche en déconvenues, et l'histoire propose des éléments similaires, à savoir de nombreux personnages tordus et vicieux, une mafia omniprésente et puissante, le tout déambulant parmi une faune et une flore typiques d'un état du sud des Etats-Unis, en l'occurrence le Texas.
Oui mais voilà, malgré toute cette récurrence, les points forts que sont la véracité et le suspense de cette histoire nous happent et nous embarquent dans une lecture toujours aussi plaisante.

Ayor - - 51 ans - 3 décembre 2011


Burke nouvelle série 7 étoiles

James Lee Burke a effectivement délaissé Robicheaux pour passer à un héros avocat, Billy Bob Holland. Qu'à cela ne tienne, ça reste Burke, pour lequel Superman n'existe pas, pour lequel le gris présente quantité de nuances qui permettent de s'affranchir de la simple alternative noir ou blanc, pour lequel la vie, même en fiction, reste quelque chose de bien complexe. Peu d'auteurs de polars sont capables, comme lui, de nous donner à sentir, à voir, tout ce qui entoure et structure une vie et qui fait que ... un Louisianais n'est pas un gars du Montana ou un californien.
Alors vive Billy Bob Holland! Mais dis Robicheaux? Quand est-ce que tu reviens?

Tistou - - 67 ans - 18 novembre 2004