Falkland Road : Les prostituées de Bombay
de Mary Ellen Mark

critiqué par JPGP, le 2 août 2023
( - 78 ans)


La note:  étoiles
Mary Ellen Mark et les prostituées de Bombay
Les photographies de ce livre sont volontairement choquantes – comme en témoigne sa jaquette avec une prostituée de douze ans qui témoignent de l’obscène dessous et mépris du privilège masculin.
Ces filles existent dans une économie d’échange monétisée qui échange le libidinal contre de l’argent. La paupérisation des femmes est absolue d'où ce marché humain.
Mais aussi l'interdépendance de filles dont le corps est une marchandise. A moins de travailler seules dans la rue, elles vivent dans des bordels en une existence sociale et intime qui les rapproche inhabituellement de leur employeur, "la madame".
La couleur saturée des photographies exprime fiévreusement la situation aberrante sujet du livre. Non naturelle dans Falkland Road cette couleur fait partie de son approche de la photographe qui ne pouvaient pas simplement se présenter avec son appareil photo à de telles femmes.
Elle a mis dix ans pour surmonter l’hostilité et l’agressivité des femmes qu’elle voulait photographier. Et elle précise dans son livre décrit comment elle a progressivement gagné la confiance de certaines prostituées.

Jean-Paul-Gavard-Perret