Fania : ou le village sur la colline
de Shulamith Lapid

critiqué par Mademoiselle, le 15 novembre 2004
( - 36 ans)


La note:  étoiles
Les tout premiers colons juifs
Fania débarque en Palestine avec un oncle bohème, un frère fou et un bébé. Elle a 16 ans. Un an plus tôt, elle vivait avec sa famille en Russie quand toute sa famille a été massacrée par des soldats russes et elle violée. Un peu après, l'oncle revint avec le frère de Fania, soldat dans l'armée russe ayant perdu la raison après les atrocités qu'il avait vues. La Palestine leur apparâit comme la Terre Promise. Dans leur ville de refuge, un homme de 26 ans va demander Fania en mariage. Il habite un village de colons, est veuf mais a besoin d'une femme pour s'occuper de ses deux enfants. Fania va accepter mais refuse de coucher avec lui, encore traumatisée par son viol, en invoquant pou raison que leur mariage n'est qu'un arrangement.
On lit d'une traite les 2 premiers tiers du livre. Les aventures de Fania sont passionnantes, on s'attache à elle. Elle est entourée de personnages sympahtiques ou antipathiques mais toujours vivants.
La vie de ces premiers colons est bien décrite, on perçoit les premiers conflits entre les Palestiniens et les Juifs, les racines du conflit actuel.
Je pense que S. Lapid aurait dû s'arrêter après les 2 premiers tiers de son roman. J'ai détesté le dernier tiers. Il n'est pas aussi intéressant, les évènements ne sont pas aussi forts et Fania a beaucoup changé, au point que je me demandais si c'était bien la même fille. Moi qui m'étais attachée à elle dans les 2 premiers tiers, j'avais soudain envie de lui coller des gifles pour qu'elle arrête de faire n'importe quoi.