Chine
de Gilbert Bourson

critiqué par JPGP, le 29 juin 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Gilbert Bourson : la chine est bien ici
Dès le début (avec un clin d'oeil à Zouc) le plaisir du texte est à son paroxisme, là où lorsqu'il le faut la langue trop verte s’amende un peu et comme Halliday jaunit pour faire plus sérieux.

Ce n'est pas pour autant une langue de bois mort. Au lieu qu'y perle la raison la libido y va en brigida lolos ou parfois les seins en poire. Mais c'est le lot de l'humaine condition rencontrée dans ce superbe livre où se croise notre nature d'andouilles. Bref ici la vie "c’est du nanan aussi bien, fèces, bran qui ont aussi leur charme et même parfois plus". Surtout que pour dire les choses Gilbert Bourson a plus que du style : une langue.

D'où ce road-movie en partie agreste moins rigolard qui n'y paraît. L'auteur y joue non les Pierre Lotti découvrant la Chine que le dénicheur de pierres loties dans une montagne d'immondice là où le héros narrateur et tourne vice est armé moins d'un tel outil comme baguette magique que d'un stylo qui sert de manière pour faire vivre à fond la littérature avec un aéropage de compagnes et compagnons :Fiston fait d'aise et autre Nadia, Nadine, Nadeige ou Nadège, Nana c'est selon.

Jean-Paul Gavard-Perret