Où de vivants piliers
de Régis Debray

critiqué par JPGP, le 20 mai 2023
( - 77 ans)


La note:  étoiles
Régis Debray et ses "vivants piliers"
Quittant (depuis déjà un certain temps) la philosophie pour la littérature, Regis Debray est de plus en plus juste car d'une certaine manière poétique et joyeux jusque dans ses "obsolescences". L'ancien écrivain engagé est capable d'aimer par exemple désormais Gracq pour sa critique mais aussi sa passion de la littérature. Il voit en lui le trublion qui se cachait sous le professeur de lycée austère.

Sous forme d'abécédaire Régis Debray nous fait aborder ses propres rivages des Syrtes et prouve qu'il est sans œillères mais avec beaucoup d'acuité quasi utopiques quoique se disant n'être plus de son temps.. Et ce même si un certain désamour de la littérature suit son cours.

Ce livre de l'écrivain qui se dit "décalé, est aussi celui d'une mélancolie. Ce "progressiste ironico-pessimiste" reste sans trop d'illusions mais beaucoup de mémoires. Dès lors la littérature reste pour lui un enjeu et ce au nom de sa foi moins en la France que dans la langue française.

Jean-Paul Gavard-Perret