Le bâtard de Nazareth
de Metin Arditi

critiqué par Bernard2, le 12 mai 2023
(DAX - 75 ans)


La note:  étoiles
Audacieux, sans provocation
L'auteur aborde de façon cohérente la vie de Jésus, en excluant toute forme de miracle. De par sa naissance d'abord, où son père biologique est un soldat romain. Marie sa mère est considérée comme particulièrement aimante, mais naïve. Marie-Madeleine était la compagne de Jésus, avec qui il a eu une fille, Sarah.
Toutes ces hypothèses ont déjà été formulées dans d'autres ouvrages, mais aucune fouille, aucun écrit ne permet d'être affirmatif. Et comme il s'agit ici d'un roman, le choix de l'auteur est libre.
Jésus conteste avec force la loi juive, qui exclut et sanctionne sans réserves, alors qu'elle prône par ailleurs un amour de son prochain.
Judas joue un rôle essentiel dans cette révolte, qui conduira Jésus à sa condamnation et à sa mort. On l'appellerait aujourd'hui un "responsable de la communication". Il crée l'illusion des miracles (marcher sur l'eau, multiplier les pains). La fin du livre apporte une vision originale de la résurrection.
Metin Arditi ne cherche pas à convaincre. Il ne démontre pas, mais apporte un éclairage novateur sur les affirmations de l'Église qui, pas plus que les idées développées ici, ne sont étayées par des preuves formelles.
Le style d'écriture est assez banal, voire plat, avec des clichés.
une fable "religieuse" 9 étoiles

Le bâtard de Nazareth

Voici là un livre sympa, plaisant, un conte étonnant passionnant.
Les intégristes ne l'aimeront pas, les croyants peuvent l'apprécier, s'en amuser, lui trouver des airs de vérité à côté de ce qui est enseigné par l'Eglise et qui a d'ailleurs varié durant les siècles.
Jésus est un « bâtard », sa mère Marie n'est pas une prostituée mais une très belle femme, pleine de qualités qui malheureusement-dans le récit- est violée par un romain qui lui fait boire un breuvage.
Mariée à Joseph qui est plus vieux qu'elle, la vénère et accepte ce petit bonhomme qui va naître, elle va élever Jésus.
A cette époque là, en Galilée, la religion juive est très puissante et la Torah est le livre saint que tout un chacun doit respecter à la lettre.
Joseph, avant de mourir, fait promettre à « son fils » de respecter les règles fixées par les prêtres et d'arrêter d'être insolent.
La « loi » est dure, ceux qui ne sont pas dans les clous de la norme sont rejetés et Jésus est marqué par l'inguérissable blessure de son enfance.
Il est fort et possède des qualités humaines de guérisseur....loin d'être l'agent de miracles, il connaît les remèdes.
Le lecteur sourit bien évidemment quand le fils de dieu semble marcher sur la mer alors qu'il est debout sur sa barque , le brouillard masquant ses mollets et ses pieds !?
Il chasse les marchands du temple, prône la tolérance et est poursuivi pour cela par les prêtres et les puissants.... Tout ce qu'on connaît déjà de la vie de Jésus est là, présent, raconté dans cette fable originale et troublante sur le fondement de la première religion du livre.
Et Judas ? Il est là avec son rôle, c'est lui aussi un bâtard qui donne des conseils à Jésus afin que celui-ci fonde une nouvelle religion d'amour.
C'est amusant, sympa et pas méchant !

Jean-François Chalot

CHALOT - Vaux le Pénil - 76 ans - 17 septembre 2024


Lecture intéressante 8 étoiles

Une nouvelle vision de l’histoire de Jésus. Il est le fils bâtard d’un légionnaire romain, donc un exclu, ce qui le hantera tout sa vie. Il croise Jean-le-Baptiste qui rêve de créer une nouvelle secte. Un peu plus tard, il fait la rencontre de Judas qui lui aussi rêve d’une secte. Jésus préfère juste que les autorités religieuses juives soient plus sociales, plus humaines.
Lecture intéressante !

Catinus - Liège - 73 ans - 8 juillet 2024