Le roi et l'horloger
de Arnaldur Indridason

critiqué par Saint Jean-Baptiste, le 8 mai 2023
(Ottignies - 88 ans)


La note:  étoiles
Il était une fois…
Cette histoire pourrait commencer comme un conte : il était une fois un méchant roi et un gentil horloger ; mais ce ne serait pas un conte du genre : « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ».

Un vieil horloger qui a passé sa jeunesse en Islande vit au Danemark et s’est mis en tête de réparer une horloge très célèbre qui se trouve dans les réserves du palais royal. Dans ce palais vit le Roi du Danemark. Nous sommes au XVIIIème siècle et, à cette époque, l’Islande était une possession danoise. Le Roi du Danemark s’intéresse aux travaux de l’horloger et entame avec lui une série de conversations qui font la trame du roman. L’horloger lui raconte ce que fut la vie de ses parents dans cette rude Islande qui vit sous la coupe des lois tyranniques imposées par le Danemark. Le Roi, de son côté, se laisse aller à raconter à l’horloger des intrigues de la Cour et, petit à petit, il lui révèle quelques frasques de jeunesse, dont il n’a pas lieu d’être fier.

Ce serait dommage d’en dire plus parce qu’il faut laisser au lecteur le plaisir de la découverte.

Ce roman nous fait voyager d’Islande à la Cour du Roi en passant par les quartiers louches de Copenhague pour en revenir toujours à l’atelier de l’horloger, où l’histoire se raconte. Et elle est très bien racontée, lentement mais sans longueur. Les personnages sont bien décrits et très attachants, ce sont des vrais personnages de roman. C’est finalement un beau livre, un très bon moment de lecture.