Scènes de la vie d'un propre-à-rien
de Joseph von Eichendorff

critiqué par Sahkti, le 8 novembre 2004
(Genève - 50 ans)

La note: étoiles

"Tout est bien, si bien"

Délicieux classique de la littérature romantique allemande, disponible ici dans une édition bilingue mais également publié au format poche (ce serait dommage de passer à côté).
Un jeune homme, plein de bonne volonté, pas toujours très malin, du genre fauché, quitte son père pour partir à la conquête de la Terre. Notre héros passe son temps à rêver et à refaire le monde. Un peu comme le Saltatempo de Stefani Benni, dans un genre plus lyrique.
Traversant l’Allemagne, l’Italie et l’Autriche, avec un violon dans la main et des poches percées, le garçon bénéficie d’un gros avantage sur ses semblables : son esprit n’est taché par aucune mesquinerie ou esprit de suspicion à l’encontre de son prochain. Un esprit vierge, ça aide forcément à admirer les paysages et les gens sans arrière-pensée, à profiter de la vie et remercier le ciel pour les beautés de la nature.
C’est frais et léger, du baume au cœur, un grain de douceur dans un monde de brutes comme dirait la pub d’un chocolat suisse commercial.
Les descriptions de Joseph Von Eichendorff sont empreintes d’une poésie bucolique et joyeuse qui fait sourire, ça respire la joie de vivre même si le héros rencontre des obstacles et se pose (rarement) des questions. C’est une écriture musicale et légère, un joli conte à découvrir ou relire.

Petit chef d'oeuvre du romantisme allemand
Voici un roman léger comme une brise printanière, joyeux comme un chant d’oiseau, insouciant comme la liberté et aussi fou que l’amour. C’est l’histoire d’un jeune homme qui aime rêver, paresser et aller au gré de sa fantaisie sans penser au lendemain. Chassé de la maison paternelle comme un propre-à-rien, notre héros prend la route de l’Italie, ce pays de la musique et des oranges géantes. En chemin, il traverse des villages, cueille des fleurs et des fruits et fait danser la compagnie au rythme endiablé de son violon. Mais qu’il dorme à la belle étoile ou à l’ombre d’un château, il ne peut oublier sa bien-aimée, une dame hélas trop belle et trop riche pour songer à un vaurien comme lui. A moins que le destin en décide autrement… Chaque page de ce petit livre - publié en 1826 - est un enchantement. C’est un hymne à la liberté et au rêve, écrit dans un style aussi simple que poétique. Aristocrate romantique, le baron Von Eichendorff accorde une place prépondérante à la nature qu’il évoque en véritable peintre. Il décrit avec délices la vie de bohème, celle d’un jeune musicien qui rejette l’existence bourgeoise pour profiter des milles petits imprévus du destin. L’amour impossible pour une dame de condition supérieure est aussi un passage obligé de la littérature romantique. A cet idéalisme s’ajoute une dimension plus inquiétante : celle du trouble obsessionnel qui semble gagner peu à peu le personnage. Situations qui se répètent, figures doubles : notre héros va-t-il sombrer dans la folie ? Lisez ce roman merveilleusement onirique dont la fin réserve quelques surprises ! Pierrequiroule - Paris - 43 ans - 25 octobre 2014

Simple et rapide à lire
Il est vrai qu'à première vue le livre parait dense et fastidieux mais au final il est très simple à lire et surtout très rapide ! Certaines scènes sont comiques, d'autres pathétiques mais l'histoire est très belle et le style d'écriture également. Cela peut donner aussi une certaine morale : il faut garder espoir et gaieté. A lire ! Violetteetsescogitaciones - - 30 ans - 7 septembre 2013